De brèves séquences qui se succèdent dans un mouvement vif qui a du liant : la mise en scène de Stephan Meldegg, qui signe également le dispositif scénique, est précise et efficace. On est dans un lieu ou l'autre, du Lubéron à la lointaine Asie, on est simultanément dans plusieurs lieux : tout cela, comme l'ensemble de la production, est soigné. Il y a un charme.
Les personnages sont bien dessinés : Marc Fayet, le fils, Attica Guedj, heureuse et sensuelle amie, Stephan Meldegg, observateur flegmatique et d'une patience à toute épreuve, entourent le couple qui est au cur de cette comédie enjouée.
Annick Blancheteau, excellente interprète, fine, profonde, lumineuse, dans un rôle de femme qui a su se prendre en mains et qui est troublée par l'étrange demande de son ancien mari, une demande qui ne se formule vraiment que dans le silence et les humeurs contradictoires. La requête de celui qu'elle a quitté il y a longtemps n'est pas claire. Il y a des pans de brume sur le paysage du Lubéron et des vagues de ressentiment dans le cur de l'homme qui a été quitté. Même si tout remonte à des années...
Bernard Verley donne une belle épaisseur, touchante, à cet homme qui ne sait pas trop où il en est et sent monter en lui des sentiments étranges. Un vieil enfant attachant à qui l'on pardonne tout. C'est cette belle joute, amicale et musicale, c'est l'interprétation fine d'Annick Blancheteau et de Bernard Verley qui constitue l'intérêt principal de cette comédie sentimentale et tendre.
Théâtre La Bruyère, à 21 heures du mardi au samedi, à 15 heures le dimanche. Durée : 1 h 40 sans entracte (01.48.74.76.99). Le texte de la pièce est publié par L'Avant-Scène.
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