La réforme du diplôme d’études spécialisées (DES)

Un chantier d’importance

Publié le 09/03/2015
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« Nous avons rendu fin 2014 notre proposition de maquette au ministère en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et attendons à présent leur retour », indique la Pr Marie Beylot-Barry, présidente du collège des enseignants en dermatologie de France (CEDEF).

Le futur DES de dermatologie et vénérologie durera toujours quatre ans mais il sera organisé en trois grandes phases. « D’abord une phase socle d’un an durant laquelle les internes auront une formation assez transversale (éthique, prise en charge de la douleur…) avec un premier contact avec la spécialité, puis une phase intermédiaire de deux ans, très centrée sur la spécialité avec un programme assez intensif », indique la Pr Beylot-Barry. Au terme de ces trois ans, les internes passeront leur thèse.

Ils aborderont ensuite la troisième phase de mise en responsabilité d’une durée d’un an qui est encore une période de formation avec des objectifs pédagogiques précis. « L’interne aura alors une certaine autonomie mais toujours sous le contrôle d’un senior », précise la présidente du CEDEF. « Cette nouvelle organisation est fondée sur la mise en place d’un enseignement progressif avec un suivi des acquisitions. Un des défis sera l’organisation des stages qui devra être repensée. Certains services ne proposeront que des stages de phase socle ou intermédiaire, d’autres pourront assurer la mise en responsabilité et les deux premières phases ». Pour que la réforme puisse fonctionner, les agences régionales de santé (ARS) devront tenir compte des besoins en termes de terrains de stage et en avoir les moyens. « Au niveau du collège, nous allons demander à chaque coordinateur interrégional de définir précisément les terrains de stage et les critères qui vont avec pour chaque phase », indique la Pr Beylot-Barry.

Le projet proposé par le CEDEF comporte également des options pour les internes permettant des acquisitions approfondies en dermatologie interventionnelle et allergologie cutanée. Enfin, les internes pourront avoir accès à une formation spécialisée transversale en cancérologie (FST qui remplacera le diplôme d’études spécialisées complémentaires (DESC) actuel).

D’après un entretien avec la Pr Marie Beylot-Barry, CHU Bordeaux

Antoine Dalat

Source : Bilan spécialistes