L E tribunal de grande instance de Nancy rendra le 8 octobre son jugement dans l'affaire opposant le centre de médecine préventive (CMP) de Nancy à un restaurateur nancéien dont la femme est décédée à 51 ans d'un cancer du poumon non diagnostiqué. Selon M. Poirot, la tumeur à laquelle son épouse a succombé en septembre 2000 était visible depuis 1985 sur les radiographies passées au centre de médecine, mais n'a jamais été diagnostiquée par les médecins du centre.
Le cancer n'a été diagnostiqué qu'en 1998, lorsque sa femme, très affaiblie, a consulté un pneumologue, étonné de l'importance de la tumeur (16 mm) et qui a remarqué qu'elle était bien visible sur la dernière radio, datant de 1994. Estimant qu'il y a une erreur d'interprétation grave ayant diminué les chances de guérison de sa femme, qui n'a commencé à suivre un traitement qu'en 1998, M. Poirot réclame un dédommagement d'environ 4,5 millions de francs (690 000 euros).
Le CMP reconnaît une erreur d'interprétation sur le cliché de 1994 : « Il y a une perte de chance pour la patiente,mais, dit son avocat, il s'agissait certainement à l'époque d'une tumeur bénigne. La responsabilité du centre ne peut être retenue, car la période entre la dernière radio de 1994 et le diagnostic du cancer en 1998 n'est pas compatible avec ce que l'on connaît des délais en matière de cancer broncho-pulmonaire, qui sont en général d'environ treize mois. »
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