L'Association des paralysés de France (APF) a inauguré
un établissement spécialisé dans l'accueil des traumatisés crâniens. Il est situé dans le Rhône rural, sur la commune de Saint-Martin-en-Haut, à moins d'une heure du centre-ville de Lyon.
L'ouverture de cet établissement, désormais connu sous le nom de centre d'accueil et de réadaptation les Charmattes (tél. 04.78.19.15.60), était attendue depuis longtemps : il y a au moins une dizaine d'années que les associations spécialisées dans la prise en charge des handicapés lourds, mais aussi les experts en santé publique travaillant pour des organismes aussi divers que l'observatoire régional de la santé de Rhône-Alpes ou encore la caisse régionale d'assurance-maladie, déploraient le déficit de structures sanitaires de prise en charge des traumatisés crâniens dans la deuxième région française.
Dix ans, 1991-2001, c'est d'ailleurs le temps qu'il aura fallu pour que le projet soit enfin concrétisé, les financements assurés et le département du Rhône, l'un des plus peuplés de France (plus de 1,7 million d'habitants), enfin doté d'une structure d'accueil ad hoc d'une trentaine de lits, dont deux pour des séjours temporaires de malades. Entre-temps, mais qui s'en souvient, le traumatisme crânien aura été déclaré « priorité nationale » : c'était en 1996.
Aux Charmattes, les patients sont en principe pris en charge pour une durée maximale de cinq ans. La plupart d'entre eux, âgés de 18 à 45 ans (l'âge médian est de 30 ans), ont été victimes d'un accident de la route. Seulement la moitié environ, avec l'appui déterminant de l'entourage familial, peut espérer retrouver au bout de quelques mois une certaine forme de vie normale, en clair un travail en milieu ordinaire, ou alors au sein d'une structure de type associatif bénéficiant d'aides spécifiques.
Comme l'explique l'une des psychologues de l'APF, chaque patient des Charmattes fait l'objet d'un « projet de vie » particulier, le mieux adapté à ses capacités physiques et intellectuelles, après évaluation, au cas par cas, par l'équipe des médecins, psychiatres, neurologues et médecins de rééducation fonctionnelle de l'établissement. Un soignant référent, la plupart du temps médecin, est également, dès l'admission de chaque patient, désigné pour assurer son suivi et les rapports au quotidien avec ses proches. L'établissement travaille en réseau avec deux hôpitaux de la région lyonnaise spécialisés dans la rééducation, l'hôpital Henry-Gabrielle et le centre médical de l'Argentière.
M. S.-R.
Un centre d'accueil pour traumatisés crâniens ouvert à Lyon
Publié le 08/10/2001
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6984
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