Avant d’opter pour une thrombolyse chez un patient victime d’un AVC, il faut être certain qu’il s’agit d’un AVC ischémique. Cette information peut être apportée par un CT scan, mais cela suppose que le patient soit préalablement transféré à l’hôpital. Des chercheurs suédois viennent de présenter dans un article paru dans « Transactions on Biomedical Engineering » les premiers essais d’un modèle de casque utilisable en pré-hospitalier, capable de poser un diagnostic d’AVC hémorragique ou ischémique, et donc d’accélérer l’initiation du traitement, dès l’arrivée dans un service d’urgence.
Une première preuve de concept
Le premier prototype mis au point par Mikael Perrson et ses collègues de l’université polytechnique Chalmers à Göteborg, se présente sous la forme d’un casque de vélo sur lequel sont fixés un émetteur de micro-ondes de très basse intensité et une antenne réceptrice. Le système se base sur la mesure de la diffusion des micro-ondes dans le crâne, afin de détecter la présence d’un caillot sanguin ou d’un saignement. Des essais ont été réalisés sur des patients chez qui un diagnostic d’AVC avait déjà été posé. Les chercheurs ont ainsi démontré que leur système pouvait faire la distinction entre un AVC hémorragique et un AVC ischémique pendant la phase aiguë. De même, il parvenait à différencier un patient faisant un AVC d’un patient contrôle sain en se servant d’images CT scan comme références pendant l’expérimentation. Un nouveau prototype est en cours d’essai, et des études de plus grandes ampleur seront nécessaires pour évaluer correctement ce dispositif, mais les auteurs envisagent déjà d’autres possibilités, comme l’installation de l’émetteur et le récepteur à l’intérieur de l’oreiller sur lequel repose la tête du patient.
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