QUALITÉ, fiabilité, robustesse, efficacité mais manque de personnalité. Voilà ce qui caractérisait les Mazda d’hier. Depuis le lancement de la berline 6 et de la 2, le portrait-robot a évolué. La Mazda 3 illustre parfaitement l’émancipation stylistique voulue par les designers nippons et symbolisée par une face avant nettement plus expressive, une assise plus basse et une longueur frôlant les 4,50 m. En résumé, la 3 est devenue une athlète. Ce que confirment ses larges hanches et son becquet. Cette mue va sans aucun doute l’aider à se faire mieux connaître et apprécier.
Au-delà de l’aspect visuel, la Mazda 3 réunit un ensemble de qualités (habitabilité, volume de coffre) dignes des meilleures compactes familiales, voire sportives, si l’on prend comme référence la 2,2 l turbo diesel 185 CV (149 g de CO 2), à la fois pêchue et peu gourmande.
Peu avant le salon de Francfort (jusqu’au 27 septembre), la firme japonaise lui a adjoint un modèle « Istop » (coupure du moteur à l’arrêt), couplé au bloc 2 l DISI 151 CV, injection directe essence, et à une boîte manuelle six rapports. Dans la foulée, Mazda commercialisera à l’automne une MPS dont on dit déjà le plus grand bien et qui devrait réjouir les amateurs de berlines viriles.
Au volant, la Mazda 3, adopte une suspension arrière multibras retravaillée, ainsi qu’une direction à assistance électrohydraulique précise et réactive. Allégée de 15 kg mais plus rigide que sa devancière lancée en 2003, elle vire parfaitement à plat et restitue fidèlement le profil de la route. Un peu trop, d’ailleurs. La fermeté de sa suspension et les bruits parasites constituent en fait ses seuls talons d’Achille. Le soin apporté à la présentation (revêtement moussé pour la partie supérieure de la planche de bord et console centrale avec accoudoir coulissant) contraste avec les coloris toujours aussi tristounets. Une « spécialité » dont Mazda n’a pas l’exclusivité, hélas.
Globalement, cette Mazda 3 mérite cependant la mention très bien. L’abondance des équipements d’agrément et de sécurité (ABS, aide au freinage d’urgence, antipatinage, contrôle de la stabilité), la généralisation du filtre à particules lui permettent de se positionner favorablement par rapport à la concurrence française et étrangère, au rang desquelles on retrouve la Mégane, la 308, la Golf et l’Astra. Que du beau monde.
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