Une équipe de cancérologues du Texas a découvert qu'un gène déjà connu pour son rôle dans la longévité de certains animaux (les nématodes, par exemple), code pour une protéine qui pourrait contribuer à prévenir certaines formes de cancers. Sur un échantillon de 131 patientes atteintes de cancer du sein, les chercheurs ont montré que le pronostic était plus favorable lorsque la protéine était présente et non inactivée. En effet, chez certaines des patientes étudiées (83 des 113 patientes positives au premier test), l'effet de la protéine FOXO3 était contrecarré par une oncoprotéine, l'IKK, une protéine kinase. Or, à court et à moyen terme, le pronostic de ces patientes était significativement altéré par rapport aux porteuses de la protéine activée.
Pour les auteurs, « le gène FOXO3 pourrait représenter un marqueur pronostique dans certains cancers (sein, estomac, poumon et foie). Outre cet aspect diagnostique, nos recherches pourraient aussi mener à la mise au point de traitements spécifiques par inhibition de la protéine kinase IKK ». Cette piste thérapeutique, dotée d'une action exclusive sur les cellules cancéreuses, a été ouverte par le développement de Glivec, le premier inhibiteur de protéine kinase indiqué dans le traitement de certaines formes de leucémies.
« Cell », 16 avril 2004.
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