Un cahier de doléances pour la psychiatrie

Publié le 12/06/2003

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Les états généraux de la psychiatrie, qui se sont déroulés à Montpellier du 5 au 7 juin (« le Quotidien » du 19 mai), demandent aux pouvoirs publics de doter la profession d'un « budget spécifique national ». Ils réclament une hausse du nombre de lits d'hospitalisation, le maintien actuel des effectifs de psychiatres et la formation de dix mille infirmiers.
Dénonçant la tendance à la médicalisation de la maladie mentale, les congressistes ont mis l'accent sur la défense d'une formation à la discipline psychiatrique « indépendante de l'industrie pharmaceutique ». A cet égard, les états généraux ont affirmé que la psychiatrie est une « discipline médicale à part entière, au même titre que la médecine, la chirurgie et l'obstétrique », dont l'objet est la « pathologie mentale ».
Les participants aux états généraux ont aussi demandé le retrait des « outils technocratiques (PMSI, accréditation-démarche qualité, contrats d'objectifs et de moyens, durée moyenne de séjour), qui réduisent le soin à une conception purement comptable ». Enfin, la psychiatrie limitée « à la crise et à l'urgence » est ressentie comme « un facteur d'exclusion des patients au plus long cours et de déni de la maladie ».
Un cahier de doléances sera présenté par la profession à Jean-François Mattei prochainement.