Le budget de la Recherche 2004 affiche une légère hausse de 2,2 % à périmètre constant, conformément aux promesses du Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, après une année 2003 en baisse de 0,9 %.
Selon le projet de loi de Finance 2004, le Budget civil de recherche et de développement (BCRD) s'élève à 8,928 milliards d'euros contre 8,8844 milliards pour les crédits alloués en 2003, soit une hausse de 1 % hors périmètre. La recherche bénéficiera, en complément, de 150 millions d'euros puisés dans le CAF (compte d'affections spéciales), constitué par les cessions récentes d'actifs du gouvernement ; ils seront gérés par le FPR (Fonds de priorité de recherche) du ministère pour des actions telles que le plan Véhicule propre ou le plan Biotech.
La ministre déléguée à la Recherche, Claudie Haigneré, considère qu'il s'agit, dans un cadre budgétaire contraint, d'une « progression satisfaisante » et estime que l'objectif formulé par le président Jacques Chirac, lors de sa campagne, de voir un chiffre de 3 % du PIB consacré à la Recherche d'ici à 2010 « est réalisable ».
Des mesures pour attirer les jeunes
Au nombre des grandes orientations pour 2004 figurent des mesures pour attirer les jeunes vers la recherche, en revalorisant l'allocation de recherche de 4 % en 2004, soit une revalorisation totale de 15 % entre 2002 et 2004. Par ailleurs, les EPST (organismes publics) bénéficieront de plus de flexibilité dans leur gestion et pourront recruter « sur la base de projets » 550 contractuels supplémentaires de haut niveau pour une durée de trois à cinq ans, afin de « réorienter les recherches vers les besoins prioritaires ». Quatre priorités thématiques sont affichées : la santé (cancer, vieillissement, épidémies), le développement durable et la lutte contre l'effet de serre, la gestion des ressources (eau, alimentation) et la diffusion de la culture scientifique. Un effort particulier est accompli en faveur du secteur spatial dans le cadre du financement européen du plan de retour en vol de la nouvelle Ariane 5.
Corrélativement, 550 emplois de titulaire seront supprimés. Selon le ministère, l'emploi scientifique global est préservé. Le développement de nouveaux outils fiscaux et sociaux en faveur de la Recherche et Développement dans les entreprises est également prioritaire : la France consacre aujourd'hui environ 0,95 % de son PIB pour sa recherche publique, et seulement 1,25 % pour les entreprises. Le crédit d'impôt Recherche sera pérennisé et « dopé » dès le 1er janvier 2004 pour devenir plus incitatif. Les jeunes entreprises innovantes bénéficieront de nouvelles exonérations sociales et fiscales.
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