« Nous avons externalisé la chimiothérapie du myélome en 2009 en mettant en place le dispositif Escadhem* », explique le Dr Mohamed Touati, praticien hospitalier en hématologie du CHU de Limoges. Le choix de l’HAD a été réalisé sur des critères précis. Les molécules doivent avoir un profil d’externalisation : elles doivent présenter une stabilité qui leur permet d’être acheminées au domicile du patient et pouvoir être injectées facilement par voie sous-cutanée ou intraveineuse directe. C’est le cas du Bortezomib, qui était à l’époque une nouvelle molécule. Mais elle nécessite des séances fréquentes. D’où l’intérêt de la chimiothérapie en HAD lorsque le patient donne son accord. « Les patients qui habitent à une trentaine de kilomètres du CHU, n’ont pas à se déplacer tous les deux ou trois jours sur une longue période. Et l’HAD permet de sécuriser la préparation et l’administration du traitement », relate Mohamed Touati. De janvier 2009 à décembre 2014, 220 malades ont bénéficié de 3 447 séances de Bortezomib à domicile. Et le bilan est positif : 95 % des patients sont satisfaits de l’HAD. Cette externalisation de la chimiothérapie peut-elle être transposée dans d’autres territoires ? « La Haute Autorité de santé recommande d’étendre ce dispositif aux autres régions, répond Mohamed Touati. De nouvelles molécules arrivent et nous allons devoir réfléchir à la prise en charge des patients. Je pense que l’HAD représentera à l’avenir une alternative sérieuse à l’hospitalisation. »
* Externalisation et sécurisation de chimiothérapie injectable à domicile pour les hémopathies malignes.
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