LE SPORT en salle de fitness a longtemps été considéré comme une activité de loisir ; or le fitness et la musculation pratiqués en salle présentent, au même titre que d'autres activités physiques telles que la natation, la randonnée, la course à pied ou le cyclisme, les conditions idéales pour être accessibles à tous.
Quel que soit son âge ou son niveau, chacun devrait pouvoir bénéficier des avantages indéniables d'une activité physique régulière et encadrée, souligne le Dr Frédéric Depiesse, médecin du sport, physiologiste (CHU Larrey, Toulouse).
Comme toute pratique sportive, le sport en salle n'est pas totalement dénué de risque, les exercices pouvant entraîner différents types de lésions (tendinites, contractures, déchirure musculaire...).
C'est pourquoi, forts de leur compétence dans le domaine des pathologies de l'appareil locomoteur, les Laboratoires Genévrier ont mis en place l'étude épidémiologique Santé et Fitness. Son objectif était d'évaluer la fréquence des pathologies liées à la pratique d'activités physiques en salle de fitness, leurs conditions d'apparition, les facteurs de risque et les facteurs favorisants.
L'étude a été menée par questionnaire auprès de 45 médecins du sport, médecins rééducateurs ou rhumatologues et des 233 patients porteurs d'une pathologie traumatique survenue en salle, inclus dans l'étude.
La population était aussi bien féminine (49,5 %) que masculine (50,6 %) ; l'âge moyen était 34 ans.
Lésions tendineuses et lombalgies.
La musculation, activité la plus pratiquée devant le cardio-training, le step et l'aérobic, est pourvoyeuse de la moitié des lésions apparues : les lésions tendineuses (23,5 %) et les lombalgies (14,8 %) y sont les plus importantes.
Pour les médecins comme pour les patients, la principale cause de blessure est l'excès d'activité. Les patients citent également un mouvement mal réalisé (25 % des cas), l'utilisation de charges trop lourdes ou un manque d'échauffement.
Il apparaît que les patients ne consultent un spécialiste que tardivement (sept mois en moyenne après la survenue de la blessure) et après avoir déjà suivi un traitement médicamenteux, le plus souvent un anti-inflammatoire par voie orale.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens locaux sont aussi très largement utilisés (45 % des cas), ce qui semble logique face à l'aspect localisé des pathologies et le caractère fréquent des tendinites.
A la lumière de l'analyse des données recueillies au cours de cette étude, il apparaît que les blessures liées à la pratique du sport en salle sont rares et bénignes. Les conséquences financières semblent faibles : moins de 46 % des blessés ont bénéficié de séances de rééducation (12 séances en moyenne) et 18 % d'arrêts de travail (en moyenne 15,5 jours consécutifs).
« Il serait intéressant de bâtir à l'intention des enseignants et des professionnels de santé une campagne de prévention et de sensibilisation sur les risques en salle de remise en forme, afin d'améliorer la sécurité des adhérents et pouvoir inciter un maximum de sédentaires à s'investir avec régularité dans des activités physiques » conclut le Dr Frédéric Depiesse.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Genévrier.
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