Ce spectacle aussi est une reprise et nous vous en avons déjà tout dit il y a quelques mois. Fellag, le grand comédien algérien, raconte à sa manière si aigüe et courageuse, son pays et les désenchantements de ce pays. Conteur exceptionnel, interprète remarquable, il sait faire rire des situations les plus tragiques ou les plus cruelles et donner une saveur merveilleuse aux heurs et malheurs de ses compatriotes. C'est, par-delà cocasserie et aventures souvent amères, une célébration du pays aimé. Et, comme Fellag est un esprit libre, la plus petite anecdote prend sous sa plume une dimension universelle. Il a d'ailleurs, en début de saison, publié un roman fruité et tendre, « Rue des petites daurades », aux éditions Jean-Claude Lattès.
Bataclan, à 20 h 30, du mardi au samedi, le dimanche à 17 h 30 (08.26.02.52.52.). Jusqu'au 23 décembre.
« Comme la vie est belle pourtant »
C'est d'après « Une vie bouleversée » et « Lettres de Westerbock » de Etty Hillesum que Bruno Abraham-Kremer construit ce spectacle qu'il interprète avec Corine Juresco, Andrée Tainsy, Sarah Adler. D'Amsterdam, 1941, à Westerbork, 1943. Huit cahiers. Etty Hillesum, jeune femme juive de 27 ans, tient son journal. Elle voulait devenir écrivain. Elle est morte à Auschwitz en novembre 1943. « Comme la vie est belle pourtant », disait-elle. On peut la lire. Ses textes sont publiés au Seuil. On peut découvrir ce spectacle en faisant confiance au talent, à la délicatesse, à la profondeur fraternelle de Bruno Abraham-Kremer.
Théâtre des Gémeaux de Sceaux, jusqu'au 23 décembre. Petit Théâtre (01.46.61.36.67.).
Une opérette de poche
Cela s'appelle « Carmen et Luis chez Offenbach & Co » et c'est un pasticcio, un spectacle créé à partir d'airs existants. Marc Goldberg, qui en a eu l'idée, ne s'est pas contenté de choisir les airs afin de servir un récit mais il a au contraire imaginé une intrigue à partir d'extraits que ses interprètes souhaitaient chanter sur scène. On peut donc parler, à propos de cette histoire où un bandit entreprend de reconquérir le cur de son amour d'enfance, devenue danseuse à Séville, où elle se fait appeler Carmen, d'« oulipopérette ».
Et aussi d'opérette de poche puisqu'il n'y a que deux interprètes : Alexandra Poulain, soprano et Philippe Solal, ténor et un pianiste, Michel Gallet. Qui rendent hommage à Offenbach, Audran, Christiné, Varney, Lecoq, Duvernois, Rossini, Bizet, Oscar Strauss... Un hommage libre et léger !
A bord de la Péniche Adélaïde (Péniche Opéra) amarrée face au 46, quai de la Loire, 75019 Paris. Jusqu'au 12 janvier les mardi, mercredi, vendredi et samedi à 20 h 30. Représentations au champagne le 25 décembre à 15 h et le 31 décembre à 20 h 30. Prix des places : 15,24 euros, 12,20 euros et 7,62 euros. Réservations : 01.53.35.07.77
« Du Vian dans mon crâne »
La longévité d'un spectacle est bien la preuve de sa qualité. Depuis sa création en 1997, « Du Vian dans mon crâne » n'a eu de cesse d'élargir son succès en province et le voici aujourd'hui de retour à Paris, toujours aussi iconoclaste que consensuel.
Au départ, il y a bien sûr les textes de Boris Vian, 14 chansons d'humour, de dérision et de réflexion ; puis il y a Laurent Conoir - « voix, louche acoustique et contrebasse (étui)» - et Mehdi Bourayou - « piano, guitare, churs et boîte à meuh ». Deux complices en parfait accord avec l'esprit de Boris Vian et qui ajoutent leur propre fougue et leurs inventions. Une bonne soirée.
Au Lucernaire du mardi au samedi à 20 h. Jusqu'au 9 février 2002. Réservations : 01.45.44.57.34
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