U N bateau néerlandais est actuellement à quai dans le port de Dublin, pour sept jours, afin de pratiquer des avortements dans les eaux internationales et contourner ainsi la loi irlandaise qui interdit les IVG.
Le bâtiment, qui a quitté Scheveningen, près de La Haye, le 11 juin, a à son bord trois intervenants de la fondation Women on Waves et sept membres d'équipage. Comme à Cork, où ils se rendront la semaine prochaine, leur but principal « est d'informer sur les méthodes contraceptives ».
Long de 40 mètres, le navire est équipé d'un conteneur dans lequel a été construit une salle de soins gynécologiques où peuvent être effectuées une vingtaine d'IVG par jour, uniquement par le biais de pilules abortives. Une porte-parole de Women on Waves déclare : « Nous tombons sous le coup de la loi néerlandaise, aussi devons-nous nous en tenir au délai de cinq jours de réflexion avant d'aider les femmes à avorter. » Pour que les patientes irlandaises ne courent pas le risque d'être poursuivies, le bateau abrite quelque 70 femmes environ, celles qui veulent se faire avorter et d'autres, sympathisantes. De la sorte, « personne ne saura dire qui a avorté ». Les deux médecins ne sont pas à l'abri d'actions judiciaires aux Pays-Bas. En effet, les lois de leur pays exigent qu'une clinique d'IVG ait reçu une autorisation spéciale des services nationaux d'inspection de la santé. Or, la réponse se fait attendre. Le parquet d'Amsterdam, de son côté, annonce qu'il pourrait ouvrir une enquête « le plus rapidement possible ».
L'avortement est illégal en Irlande, sauf en cas de circonstances exceptionnelles, notamment si une grossesse met en danger la vie de la mère. 6 000 Irlandaises se rendent chaque année en Grande-Bretagne pour y subir une IVG.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature