L'insécurité subie par les médecins, en particulier dans certaines zones, ne laisse pas indifférent le ministre de l'Intérieur. Il y a un mois, un de ses conseillers, ainsi que Jacques Lucbereilh, chargé des professionnels de santé au cabinet de Jean-François Mattei, recevaient des représentants des syndicats médicaux pour évoquer avec eux les pistes à suivre (« le Quotidien» du 13 octobre).
Mais avant toute décision, Nicolas Sarkozy souhaitait rencontrer sur le terrain des médecins qui exercent dans des situations difficiles. C'est ce qu'il a fait vendredi dernier, lors d'une visite aux Mureaux, à la maison médicale ouverte depuis le 1er novembre. Elle a un gardien et un certain nombre de précautions y sont respectées : aucun patient ne se présente en accès direct, le tiers payant intégral prévaut, il n'y a donc pas d'argent, ni de produits de substitution (« le Quotidien » du 12 novembre).
Aux médecins qu'il a rencontrés, dont plusieurs avaient été victimes d'agression, Nicolas Sarkozy a annoncé la mise en route d'un audit sur la santé dans les zones sensibles, confié à Eric Raoult. Le député de Seine-Saint-Denis, maire du Raincy, membre de l'UMP, a été ministre chargé de l'Intégration puis de la Ville et de l'Intégration, de 1995 à 1997. Sa mission, auprès des ministres de l'Intérieur et de la Santé, est de vérifier le fonctionnement des services de santé dans les zones défavorisées.
La visite du ministre de l'Intérieur dans les Yvelines n'a pas été de tout repos. Après la maison médicale et le commissariat des Mureaux, il s'est rendu chez les gendarmes d'Ecquevilly puis dans le quartier du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie. Après avoir rencontré des policiers et un buraliste, il a été hué, sur le lieu du marché, par un groupe de jeunes. Les policiers tentaient de maintenir les perturbateurs à distance mais plusieurs stands de commerçants étaient bousculés et le cortège ministériel quittait rapidement le quartier.
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