DEPUIS le 1er janvier 2008, les veinotoniques sont totalement déremboursés par l'assurance-maladie. Une décision qui fait suite à un avis de la Haute Autorité de santé (HAS) qui avait jugé son service médical rendu (SMR) insuffisant à la fin de l'année 2005.
Mais, pour l'assureur complémentaire Swiss Life, les veinotoniques n'en gardent pas moins «une place essentielle dans l'arsenal thérapeutique de la maladie chronique veineuse». Henri Laurent, directeur général de Swiss Life prévoyance et santé, fait valoir qu'il n'existe pas d'alternative thérapeutique aux veinotoniques, et que si ces médicaments ne soignent pas à proprement parler la maladie veineuse, ils en ralentissent l'évolution et apportent un réel confort et une meilleure qualité de vie aux personnes qui en souffrent.
Raison pour laquelle Swiss Life – qui propose déjà à deux millions de clients un «forfait prévention» incluant des actes de dépistage (ostéoporose, cancer du côlon et du col de l'utérus, polyarthrite rhumatoïde), ainsi que des soins et médicaments préventifs (vaccins des voyageurs, substituts nicotiniques, certaines vitamines et des actes dentaires) – a décidé d'inclure à cette liste les veinotoniques (et les bas de contention) qui seront remboursés, s'ils sont prescrits, à concurrence de 50 %.
L'assureur souligne que l'insuffisance veineuse, souvent décrite comme une pathologie typiquement féminine, touche en fait tout le monde. Selon le Dr Corinne Martin-Jonathan, angiologue à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil, «la pathologie se masculinise de plus en plus» et touche désormais 26 % des hommes (57 % des femmes). Plus de 18 millions de Français sont touchés par cette pathologie pour laquelle on ne note aucune tendance à la régression.
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