AUTEUR de 7 longs métrages en dix-neuf ans, le cinéaste canadien Guy Maddin poursuit un travail de création artistique loin des sentiers battus. Remarqués dans les festivals, admirés de réalisateurs comme David Cronenberg ou Martin Scorsese, ses oeuvres, à la diffusion souvent confidentielle (7 salles pour « Des trous dans la tête »), entraînent dans un monde fantasmatique qui semble sortir de cauchemars enfantins.
Ainsi son dernier film, en noir et blanc et sans dialogues (mais des intertitres et la belle voix off d'Isabella Rossellini pour la narration), met-il en scène, sur une île mystérieuse, un garçon nommé Guy Maddin, sa mère tyrannique, son père qui mène d'étranges expériences, sa grande soeur, de malheureux orphelins qui ont des trous dans la tête et deux détectives adolescents.
Masques, travestissements, gros plans déformants, mélanges des genres, jusqu'au grand guignol, jeux d'ombres, images mobiles ou hiératiques..., l'expérience n'est pas de tout confort. Le surréalisme gothique, comme l'on qualifie le style de Maddin, met parfois mal à l'aise, c'est peut-être là l'un des buts du réalisateur. Mais du cauchemar naît aussi la beauté.
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