XOLAIR (omalizumab), premier anticorps monoclonal dirigé contre les IgE, représente une avancée significative pour les patients atteints d'asthme allergique sévère, dont la dépendance aux IgE a été établie sur des critères probants et qui sont mal contrôlés par les traitements habituels.
Xolair possède en effet un mode d'action unique : il bloque de façon ciblée l'action des immunoglobulines E (IgE), cause sous-jacente des symptômes de l'asthme allergique, et inhibe ainsi la cascade allergique à l'origine des symptômes de l'asthme en amont du déclenchement de la réaction inflammatoire allergique. Il a, de ce fait, une action à la fois sur la réponse immunitaire immédiate et sur la réponse immunitaire tardive.
En pratique, Xolair est indiqué en traitement additionnel, pour améliorer le contrôle de l'asthme chez les adultes et les adolescents (à partir de 12 ans) atteints d'asthme allergique persistant sévère, avec un test cutané positif ou une réactivité in vitro à un pneumallergène perannuel, et qui, malgré un traitement quotidien par un corticoïde inhalé à forte dose et un bêta 2-agoniste inhalé de longue durée d'action, présentent une réduction de la fonction respiratoire (VEMS < 80 % de la valeur théorique), des symptômes diurnes et/ou des réveils très fréquents et des exacerbations sévères, multiples et documentées.
L'efficacité de Xolair est évaluée après 16 semaines de traitement (un tiers des patients non répondeurs à 12 semaines le deviennent à 16 semaines) et se fonde sur l'observation d'une amélioration significative du contrôle de l'asthme : exacerbations, recours à un traitement de secours, DEP, symptômes diurnes et nocturnes.
Le taux d'IgE n'est pas un marqueur de réponse au traitement, un nouveau dosage d'IgE au cours du traitement par Xolair est donc inutile.
Dans le cas d'un arrêt de traitement, celui-ci entraînerait un retour à des taux élevés d'IgE circulants et des symptômes associés, mais n'induirait pas d'effet rebond.
Aujourd'hui, en France, malgré un traitement par corticoïdes inhalés à forte dose et bêta 2-agoniste inhalé de longue durée d'action, 38 % des patients atteints d'asthme allergique sévère restent mal contrôlés, et l'ajout d'une corticothérapie par voie orale ne permet d'obtenir qu'un gain supplémentaire de 7 %, 31 % des patients restant encore mal contrôlés.
Or, comme le montrent les résultats de l'enquête ER'ASTHME menée chez plus de 16 000 asthmatiques suivis en médecine générale, la majorité des patients surestiment le niveau de contrôle de leur asthme, seulement 8 % reconnaissaient être mal contrôlés, alors que, selon les médecins, le contrôle est «inacceptable» pour 72 % d'entre eux.
12e Congrès de pneumologie de langue française. Symposium intégré Novartis, présidé par le Pr André Bernard Tonnel (Lille).
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