U NE équipe new-yorkaise montre que, dans les tumeurs colo-rectales résistantes à une chimiothérapie standard, un anticorps monoclonal anti-EGF permet d'obtenir une réduction du volume tumoral.
Les récepteurs à l'EGF (Epidermal Growth Factor) répondent à des messagers qui induisent la division cellulaire. Des tests biochimiques sont actuellement disponibles afin d'évaluer leur présence au niveau des membranes des cellules tumorales. Un anticorps monoclonal IMC-C225 (cetuximab) a été développé afin d'interrompre les signaux chimiques de division cellulaire.
Des oncologues de New York ont mis en place une étude afin d'évaluer l'intérêt de la prescription d'IMC-C225 chez des patients atteints de tumeurs colo-rectales résistant à un traitement chimiothérapique standard, à savoir irinotecan (CPT-11) et fluoro-uracile (5FU). Ils ont sélectionné des patients dont les tumeurs expriment à l'entrée dans l'étude des récepteurs à EGF. « Nous avons constaté que 72 % des patients d'une population de sujets présentant une tumeur colo-rectale résistant à la chimiothérapie expriment le récepteur à EGF à l'examen immunohistochimique », rapporte le Dr Leonard Saltz (New York).
Dans cette étude de phase II, les malades ont reçu une dose de charge de 400 mg/m2 d'IMC-C225, puis 250 mg/m2 chaque semaine et une chimiothérapie standard par CPT-11. Sur les 121 patients, 27 (soit 23 %) ont vu la taille de leur tumeur diminuer d'au moins 50 % sous bithérapie et 21 ont présenté une réponse partielle au traitement.
Parmi les effets secondaires de l'IMC-C225, les investigateurs ont rapporté des réactions allergiques (2 % grade 3, 1 % grade 4), résolutives sous traitement, ainsi que des pseudo-acnés et des folliculites (53 % grade 1 et 2,8 % grade 3).
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