Seulement 40 % des diabétiques de type 2 suivent effectivement les conseils d’activité physique qui leur sont prodigués. Pourtant, depuis une dizaine d’années, « les effets bénéfiques de l’exercice physique dans le diabète de type (DT2) sont bien documentés souligne le Pr Martine Duclos, coordinatrice des recommandations de la SFD « Diabète de type 2 et activité physique »*
En effet, dans 50 % des cas en moyenne (de 28 à 70 % suivant les études), l’exercice physique par lui-même permet de prévenir la survenue d’un DT2 chez des intolérants au glucose. Et ceci indépendamment de la diététique, de l’indice de masse corporel de départ et de sa variation au cours du temps. « Ce qui compte, précise Martine Duclos, c’est la dépense énergétique totale, quelle que soit l’intensité de l’effort ».
Composition corporelle modifiée
L’effet de l’activité physique une fois le diabète de type 2 installé est également incontestable avec une amélioration du taux d’HbA1c de 0,7 % en moyenne sans modification du poids. Mais si l’activité physique améliore l’équilibre glycémique, peut-elle diminuer la morbimortalité cardiovasculaire ? La question reste en suspens. Néanmoins, on sait que l’activité physique agit sur les facteurs de risque cardiovasculaires en modifiant la composition corporelle : augmentation de la masse musculaire et réduction de la graisse viscérale et du tissu adipeux sous-cutané. Avec également un impact favorable sur la PAS ainsi que sur le profil lipidique (augmentation du HDL cholestérol et baisse des triglycérides).
Par ailleurs, la capacité maximale d’exercice physique est un facteur pronostic de mortalité. Ceux qui ne peuvent pas augmenter leur capacité d’un facteur 5 entre le niveau de repos et le niveau maximal observé à l’exercice ont une mortalité toutes causes multipliée par 4,5 chez le sujet normal et de 4,1 chez le sujet vasculaire. Le fait d’augmenter la VO2max chez un diabétique peut donc laisser espérer diminuer sa mortalité, même en présence de facteurs de risque.
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