Formation médicale continue
« Le plus souvent, les symptômes d'un AIT ne durent que quelques secondes. Résultat, le patient et même son médecin peuvent avoir tendance à le banaliser. Souvent, aussi, le médecin est un peu démuni devant la conduite à suivre et n'a pas l'équipement nécessaire pour faire un diagnostic en urgence (imagerie cérébrale, bilan ultrasonore des artères cervico-cérébrales, ECG, échographie cardiaque). Il est pourtant fondamental qu'un patient victime d'un AIT puisse être investigué et avoir accès aux soins sans attendre la catastrophe hémiplégique qui, sinon, risque de se produire dans les heures suivantes », explique le Pr Pierre Amarenco, chef du service de neurologie et du centre d'accueil et de traitement de l'attaque cérébrale à l'hôpital Bichat - Claude-Bernard, à Paris.
Permettre de réagir vite en offrant le meilleur outil diagnostique et thérapeutique possible. Tel est l'objectif de SOS-AIT, un Numéro Vert gratuit (0.800.888.248), ouvert 24 heures sur 24 et exclusivement réservé au corps médical. Le but de ce service est d'aider le généraliste, le cardiologue, l'angiologue, l'ophtalmologiste et le neurologue à faire face à l'urgence de l'AIT ou de la CMT (cécité monoculaire transitoire). Unique en France, ce service est basé à l'hôpital Bichat - Claude-Bernard et fonctionne uniquement sur l'Ile-de-France.
Lorsqu'un médecin appelle SOS-AIT, il est mis en contact avec une infirmière, spécialement formée, qui a pour mission d'accepter le patient après s'être assurée que les symptômes ont totalement disparu. Si cela est le cas, il est conseillé au médecin de diriger son patient soit vers une structure publique (hôpital Bichat), soit privée. A l'hôpital Bichat, aux heures ouvrables, il sera pris en charge en hospitalisation de jour par un neurologue vasculaire. En dehors des heures ouvrables, il sera traité par le neurologue vasculaire de garde. Une fois les examens faits et le diagnostic porté, le neurologue rappelle le médecin traitant du patient pour s'entendre avec lui sur le traitement et les éventuels correspondants à qui adresser le patient (cardiologue, chirurgien vasculaire...).
« SOS-AIT a commencé à fonctionner en janvier dernier et nous recevons en moyenne un ou deux appels par jour. Sur une semaine, on reçoit entre quatre et cinq patients victimes d'un AIT. On estime que chaque jour, entre 17 et 25 AIT se produisent en Ile-de-France. Si l'an prochain, on arrive à en voir deux fois plus que cette année, on aura déjà largement rempli notre contrat », estime le Pr Amarenco.
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