DANS LE TRAITEMENT de la maladie de Parkinson, le profil de la maladie s’est transformé avec l’avènement de la L-dopa. Mais du fait de la demi-vie courte du produit, une diminution de l’efficacité du traitement et une réémergence des symptômes liés à l’évolution de la maladie apparaissent au bout de quelques années. Après la phase dite « lune de miel » où les symptômes étaient considérablement atténués, les difficultés apparaissent et se traduisent par la réémergence des symptômes parkinsoniens caractérisés par des complications motrices (lenteur des mouvements, rigidité, tremblements) ou non motrices, souvent moins connues, concernant des symptômes de nature variable pouvant affecter le psychisme (tristesse ou hyperactivité, anxiété, ralentissement idéatoire...), le transit, la respiration ou encore la circulation sanguine.
Akinésie de fin de dose.
Les premières fluctuations motrices sont l’akinésie de fin de dose ou l’akinésie matinale, qui touchent environ 50 % des patients à cinq ans d’évolution, voire plus d’après les dernières études.
Le dépistage précoce des fluctuations est important afin d’optimiser la prise en charge thérapeutique pour les enrayer. Elles sont souvent sous-estimées. De plus, le patient a tendance à les cacher ou à en parler difficilement, en les associant à une aggravation de la maladie. «Dans les faits, il arrive que le patient se surmédicalise avant la consultation pour s’y rendre dans de bonnes conditions», souligne le Dr Karine Rerat.
Un outil simple.
Le médecin généraliste a donc un rôle fondamental à jouer dans le suivi du patient parkinsonien. Proche de son patient, veillant à la bonne observance du traitement, il est souvent le premier à détecter l’apparition des premiers signes de diminution de l’efficacité du traitement et peut alerter le neurologue référent afin d’en réévaluer la prise en charge.
Pour aider dans cette tâche difficile le médecin généraliste, les Laboratoires Novartis, toujours soucieux d’améliorer la relation médecin-malade, ont développé un outil simple, un agenda thérapeutique. Ce carnet de suivi « Agenda du patient parkinsonien » permet au patient et à ses proches de répertorier la réémergence des symptômes, sur une courte période (trois jours) et de façon systématique. Une grille de relevés des différents états du malade au cours de la journée permettra d’évaluer précocement le niveau des symptômes, pour mieux les traiter, afin de retarder l’entrée dans une phase où il sera plus difficile d’agir.
MEDEC 2006. Point presse organisé par les Laboratoires Novartis.
Une personne sur 100 après 60 ans
La maladie de Parkinson est la deuxième pathologie dégénérative après la maladie d’Alzheimer. Elle touche 1 personne sur 100 après 60 ans et sa prévalence augmente avec l’âge. Les hommes de type caucasien sont les plus touchés, l’âge moyen d’entrée dans la maladie est de 58 à 60 ans. La maladie de Parkinson est caractérisée par la destruction préférentielle des neurones dopaminergiques de la voie nigro-striatale, voie de projection entre la substance noire et le striatum.
A ce jour, il n’existe pas de traitement curatif ; le traitement est symptomatique, il vise à corriger les symptômes en compensant le déficit dopaminergique, en favorisant un apport régulier en dopamine au cerveau.
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