Ils sont descendus par centaines dans les rues hier mardi, à Tunis, Sousse, Sfax, Monastir. Médecins et internes tunisiens protestent contre une idée du gouvernement, qui veut créer un service obligatoire dans les zones rurales, rapporte le journal El Watan.
Chaque médecin spécialiste nouvellement diplômé, s’il souhaite exercer dans le privé, devra au préalable travailler trois années dans les régions sous-médicalisées. Le projet de loi, en cours d’examen parlementaire, est soutenu par le ministre de la Santé tunisien, issu du parti Ennahdha au pouvoir.
Mauvaise réponse
L’ensemble des syndicats médicaux et des facultés de médecine rejettent le projet, considérant qu’il s’agit d’une mauvaise réponse à un vrai problème : l’offre de soins est inégalement répartie dans le pays. La bataille autour de cette loi dure depuis un mois, et le corps médical n’entend pas lâcher prise.
En octobre, une grève avait paralysé les hôpitaux tunisiens. Les professionnels voulaient alerter le gouvernement sur leurs conditions d’exercice difficiles (pénurie de médicaments et d’équipements, encombrement des services...).
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