FRANÇOIS TRUFFAUT est mort le 21 octobre 1984, à 52 ans à peine, d'une tumeur au cerveau. S'il n'a pas échappé de son vivant aux critiques, il fait aujourd'hui l'unanimité : le classicisme littéraire qu'on pouvait reprocher à cet autodidacte dans une époque qui se voulait avant-gardiste est devenu une qualité intemporelle. Et s'il y eut un homme qui aimait le 7e art, c'est bien lui, qui répondait, quand on lui demandait à quoi sert le cinéma : « C'est la définition de Cocteau de la poésie : c'est indispensable, mais je ne sais pas exactement à quoi... »
Le film qui l'a fait connaître et qui voit la naissance de son double cinématographique, Antoine Doinel, « les 400 coups », est à nouveau à l'affiche, grâce à MK2, qui l'a fait bénéficier d'une restauration numérique image par image. MK2 édite aussi en vidéo une fausse « Intégrale » des longs métrages, 12 films tout de même sur 21 (159,90 euros), et plusieurs coffrets thématiques (Truffaut et les femmes, Truffaut et Doinel, Truffaut et les polars) tandis que le MK2 Parnasse offre une rétrospective autour de ces mêmes thèmes.
Plusieurs livres explorent l'homme et l'œuvre, chez La Martinière (« le Dictionnaire Truffaut », sous la direction d'Antoine de Baecque et d'Arnaud Guigue, 432 pages, 35 euros), Tashen (« François Truffaut, filmographique complète », de Robert Ingram et Paul Duncan, avec des centaines de photos, 192 pages, 14,99 euros), Albin Michel (« Paroles de François Truffaut », de Dominique Auzel, 96 pages, 13,90 euros, le réalisateur à travers les dialogues de ses films), « les Cahiers du cinéma » (« François Truffaut au travail », de Carole Le Berre, qui a eu accès aux notes du réalisateur, 320 pages, 50 euros) et Séguier (« François Truffaut, le cinéphile passionné », de Dominique Auzel et Sabine Beaufils-Fievez, 142 pages, 17 euros).
La Bifi (Bibliothèque du film, à Paris)* organise jusqu'au 14 janvier une exposition Truffaut/Gruault, son co-scénariste avec qui la collaboration a été un « ping-pong intellectuel ». La Cinémathèque propose une rétrospective « Jean-Pierre Léaud, l'enfant terrible du cinéma moderne » (jusqu'au 31 octobre). Universal réunit dans un coffret de 12 DVD les musiques de films de Georges Delerue.
C'est dans « le Dictionnaire Truffaut » que l'amateur dilettante trouvera le plus de grain à moudre. L'iconographie est rare et austère, quelques photos en noir et blanc, mais les 350 entrées offrent une agréable flânerie à travers les personnages, les acteurs, les actrices et les amours (qui sont souvent les mêmes), les thèmes, les phrases magiques, les adresses.
* 100, rue du Faubourg Saint-Antoine, 12e, tél. 01.53.02.32.30, www.bifi.fr.
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