Trouver un associé: une galère

Publié le 21/06/2013
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Généraliste en pré-retraite, c’est-à-dire ne voulant travailler à 66 ans qu’à mi-temps, je viens de découvrir la difficulté de trouver un associé, un collaborateur ou un remplaçant. Inscrit sur une multitude de sites Internet avec leurs cotisations associées, inscrit dans des forums professionnels et syndicaux, j’ai mis plusieurs mois avant de trouver quelques contacts fiables.

Je pensais benoîtement qu’il suffisait d’expliquer que je travaillais correctement, dans des locaux agréables avec du matériel adapté et avec une clientèle fidèle et non pléthorique.

Cela ne suffisait pas ! Il m’a fallu fournir une photographie de mon cabinet pour prouver qu’il n’y avait pas trop de paille sous mon bureau, accepter que le montant de ma rétrocession diminue de 70 à 90 % pour éviter les discussions de marchands de tapis, style « Pourrions nous négocier docteur? », proposer le remboursement d’un voyage aller et retour en TVG et en première classe.

Ces difficultés ont quelque peu agressé mon pauvre cerveau fatigué et j’avais accepté initialement, comme une secrétaire d’état nous y encourageait, la proposition d’un vétérinaire qui m’avait semblé très sérieux au vu de ses multiples publications internationales. Une chance, il avait ensuite fait médecine ! M’ayant fait la promesse de venir, j’avais donc passé beaucoup de temps à paramétrer mes logiciels et cela n’a pas été une mince affaire... Pour qu’il s’aperçoive finalement que j’étais trop éloigné de son domicile. Je ne suis pas amer car je suis maintenant très féru dans les dits paramétrages ! J’ai donc, depuis, plusieurs contacts sympathiques et je verrai au fil du temps ce qu’il en adviendra ...

La lecture de votre article sur la difficulté de trouver des remplaçants (Le Généraliste n°2647 du 7 juin 2013) montre, s’il en était besoin, que ce problème est national et qu’après la disparition de la médecine libérale on peut s’attendre à la disparition des cabinets médicaux de ville.

Dr Gilbert Durand, Coulommiers (Seine-et-Marne)

Source : lequotidiendumedecin.fr