Grâce à la découverte très fondamentale d'une équipe de chercheurs japonais et sud-coréens, la recherche de nouvelles molécules visant à traiter les troubles de l'érection pourrait progresser. Ils ont pu établir la structure tridimensionnelle du domaine catalytique de la phosphodiestérase de type 5 liée à trois molécules connues dans le traitement de la dysfonction érectile.
Les phosphodiestérases (PDE) sont une superfamille d'enzymes qui dégradent l'AMP cyclique et le GMP cyclique. En tant que régulateurs essentiels de la signalisation de nucléotides cycliques aux diverses fonctions physiologiques, les PDE représentent les cibles thérapeutiques de diverses affections, dont l'insuffisance cardiaque, la dépression, l'asthme, les syndromes inflammatoires et la dysfonction érectile.
Parmi les douze familles de gènes des PDE, la PDE de type 5 spécifique du GMP cyclique assure la principale activité d'hydrolyse du GMP cyclique dans le tissu du corps caverneux humain. Cette phosphodiestérase est bien connue comme étant la cible principale du sildénafil et autres drogues similaires utilisées dans le traitement de la dysfonction érectile.
Malgré le besoin pressant de développer des inhibiteurs sélectifs de la PDE dans un dessein thérapeutique, seules les structures inhibitrices de la PDE de type 4 spécifique de l'AMP cyclique sont actuellement connues.
Une équipe de chercheurs japonais et sud-coréens (Byuing Je Sung et coll.) présente, dans la revue « Nature », les structures tridimensionnelles du domaine catalytique de la PDE de type 5 liée à trois molécules utilisées dans le traitement des troubles de l'érection : sildénafil, tadalafil et vardénafil. L'étude fournit une vision claire des différents modes de liaison de ces ligands sur le site actif de la PDE de type 5. La connaissance de ces structures va fournir des possibilités pour déterminer des inhibiteurs puissants et sélectifs de la PDE au champ d'action pharmacologique amélioré.
« Nature », vol. 425, 4 septembre 2003, pp. 98-102.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature