INTERROGES sur les facteurs qui affectent leur qualité de vie, les patients atteints d'HBP citent : la nycturie, la pollakiurie et l'impériosité, la gêne dans les loisirs et les activités quotidiennes (sociales, professionnelles et personnelles), la peur d'avoir un cancer prostatique et une nette diminution de leur sexualité.
Plusieurs études avaient déjà mis en évidence le retentissement de l'HBP sur la sexualité [selon Hartung (1), l'HBP multiplie par deux le risque d'avoir un trouble de l'érection ou de l'éjaculation et par six le risque d'avoir des éjaculations douloureuses], mais aucune n'avait démontré statistiquement le lien entre ces deux pathologies.
Une enquête internationale.
La preuve est apportée par l'enquête internationale MSAM-7 à laquelle ont participé 14 000 patients âgés de 50 à 80 ans vivant dans sept pays (Etats-Unis, France, Angleterre, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas).
Les patients étaient interrogés sur leur fonction urinaire et leur activité sexuelle à l'aide de questionnaires validés (IPSS sur les symptômes prostatiques, DanPSS et IIEf sur la sexualité).
Cette enquête a mis en évidence pour la première fois une forte corrélation entre les troubles de l'érection et de l'éjaculation et l'importance de troubles mictionnels, indépendamment de l'âge et des maladies associées comme le diabète et l'HTA (2).
L'HPB perturbe l'érection, mais aussi l'éjaculation. La gêne occasionnée par des troubles de l'éjaculation est rapportée par 88 % des hommes interrogés.
Les études menées avec l'alfusosine, un antagoniste sélectif des récepteurs alpha adrénergiques (4-5) mettent en évidence une amélioration de la sexualité. Après un an de traitement par l'alfuzosine LP 10 mg, les troubles de l'érection, de l'éjaculation, les douleurs lors de l'éjaculation sont réduits respectivement de 36 %, 32 % et 68 %.
26e Congrès de la Société internationale francophone d'urodynamique, symposium organisé par le Laboratoire Sanofi-Synthelabo, présidé par le Pr P. Costa (Nîmes) et avec la participation du Pr Karl-Eric Andersson (Suède) et du Dr Marie Chevret-Measson (Lyon).
(1) Hartung et all., AUA, 2003, Abstract 1380.
(2) R. Rosen. and coll., Abstract 368. European Urology Supplements, vol. 2, n° 1, février 2003-906.
(3) Ar. Zlotta et al. Eur. Urol.1999, 36 suppl.1 107-112.
(4) B. Lukacs et al. « Urology », 1996, Nov, vol. 48 (5) : 731-740
(5)R. J. A. van Moorselaar et al., EAU 2003 (abstract).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature