Deux enquêtes confirment la fréquence de la dysfonction érectile et l'insuffisance de sa prise en charge.
Selon le sondage NFO Infratest (P. Costa et coll.), réalisé en France auprès de 10 000 hommes de plus de 18 ans, 25 % ont été confrontés à des problèmes d'érection au cours des six derniers mois et la fréquence des troubles augmente nettement avec l'âge, passant de 15 % chez les moins de 45 ans à 44 % après 45 ans ; 22 % des hommes souffrant de dysfonction érectile ont entrepris la démarche de consulter un médecin et seulement un tiers d'entre eux ont bénéficié d'un traitement. Des freins à la consultation persistent donc, le plus souvent liés à une difficulté à aborder ce sujet avec le médecin (63 %).
L'étude internationale MALES Study (Niedelberger C. et coll.) réalisée auprès de 27 838 hommes dans huit pays, dont la France, retrouve une prévalence globale des troubles de l'érection de 16 %. Cette prévalence augmente avec l'âge (après 40-50 ans) et les comorbidités. Bien que la prévalence soit la même en France que dans le reste de l'Europe, les Français affectés consultent moins et sont moins demandeurs de traitement.
Une démarche médicalisée
Le manque d'information des patients sur leurs problèmes de sexualité et leur gêne à en parler constituent les principaux freins à consulter leur médecin. Quatre-vingts pour cent des hommes de plus de 65 ans ne parlent jamais de leur sexualité à leur médecin. Le patient attend de son médecin qu'il aborde lui-même le dialogue sur ce sujet ou bien il se cache derrière une plainte non spécifique.
C'est dans ce sens que les Laboratoires Bayer Pharma et GlaxoSmithKline, qui ont conclu un accord de copromotion pour la commercialisation et la poursuite du développement clinique du vardénafil (Lévitra), s'engagent auprès des médecins dans une démarche médicalisée de prise en charge de la dysfonction érectile, en mettant à disposition des brochures, des affiches destinées aux patients et placées dans les salles d'attente des cabinets médicaux, pour encourager les patients à aborder le sujet dans l'intimité d'une consultation médicale. Ces documents ont été conçus pour leur apporter une information claire, tout en respectant la discrétion qu'ils souhaitent préserver.
L'Association pour le développement et la recherche sur la sexualité (ADIRS) peut aider les personnes en difficulté en les orientant vers des soignants ou des filières de soins. Des initiatives ont été mises en place : ligne d'aide téléphonique (Numéro Indigo : 0825.00.00.10), site Internet (www.adirs.org), outils de formation pédagogique sur les problèmes de sexualité et diffusion de brochures et de bulletins.
Conférence de presse Bayer Pharma et GSK au Salon Forme et Santé, à laquelle participaient le Pr P. Costa (Nîmes), les Drs A. Lemaire (Lille) et S. Mimoun (Paris), ainsi que D. Delval (Bayer HealthCare Pharma).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature