Plan périnatalité

Trop de maternités ne sont pas aux normes, selon Douste

Publié le 14/11/2004

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LE MINISTRE de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a officiellement présenté à la presse son plan périnatalité, lors d'une visite de la maternité de l'hôpital Tenon, à Paris, dans le 20e arrondissement.
On sait que ce plan (« le Quotidien » du 12 novembre) s'articule autour de quatre axes : l'humanité, la proximité, la sécurité et la qualité. Les mesures s'étaleront sur trois ans et seront financées par un budget de plus de 270 millions d'euros, dont 160 dès 2005.
La mortalité maternelle et périnatale a beaucoup chuté ces dernières années, mais des efforts restent à faire. « Trop de maternités ne sont pas encore aux normes définies par les décrets de 1998, alors que l'environnement a changé : les naissances multiples et la prématurité augmentent », a déclaré le ministre.
A quoi serviront ces nouveaux crédits ? Une partie devrait permettre de recruter 480 sages-femmes, 370 praticiens hospitaliers et 1 300 infirmiers. L'accent sera mis également sur l'amélioration des transports des mères et des nouveau-nés. Le ministre a décidé d'accorder une aide financière de 9 millions d'euros pour les Smur en 2005, et de 18 millions d'euros pour les transports interhospitaliers en 2006, permettant là encore de nouveaux recrutements. La mise en place de schémas régionaux des services de réanimation pédiatrique sera financée à hauteur de 43 millions d'euros. « Une des mesures phare du plan (...) est opérationnelle aujourd'hui même », a annoncé Philippe Douste-Blazy, à propos de la mise en place d'un entretien individuel du 4e mois. « L'arrêté modifiant la nomenclature des actes professionnels permet une rémunération spécifique (2,5 C, soit 50 euros) pour les sages-femmes ou les médecins qui réaliseront cet entretien » d'une heure, a précisé le ministre, avant d'insister sur un autre aspect du plan périnatalité, « qui vise à mieux reconnaître les professionnels de la naissance ». Reconnaissant l'existence d'un « réel malaise », et même d'une « crise d'identité » parmi les professionnels, Philippe Douste-Blazy a décidé d'augmenter de mille le nombre de places au concours d'entrée dans les écoles de sages-femmes en 2005. Pour les médecins, des formations continues seront proposées aux généralistes prenant en charge des femmes enceintes ; quant aux pédiatres de ville, leur formation en néonatalogie sera renforcée.