La campagne expérimentale de mesure des fibres d’amiante par microscopie électronique à transmission analytique (META) – 300 prélèvements sur 80 chantiers – met en évidence des niveaux d’empoussièrement « d’une ampleur inattendue pour certains matériaux », indique un communiqué des ministères de l’Écologie et du Travail. Une situation préoccupante notamment liée aux techniques utilisées, voire à l’état de dégradation de ces matériaux.
La campagne avait été lancée à la suite de deux avis de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail, l’un sur la toxicité des fibres courtes et des fibres fines d’amiante, l’autre sur la valeur limite d’exposition professionnelle. L’utilisation de la mesure par META a permis d’identifier les fibres fines d’amiante qui n’étaient pas visibles avec la microscopie optique à contraste de phase (MOCP).
Au vu de ces résultats, le gouvernement a décidé de modifier la réglementation au premier semestre 2012. Parmi les mesures décidées : l’abaissement de la valeur limite d’exposition professionnelle (de 100 à 10 fibres par litre en trois ans), l’obligation de contrôle de l’empoussièrement selon la méthode META et la suppression dans le code du travail de la dualité de notions friable/non friable. Dès à présent, les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre sont invités à suivre les instructions (mises en ligne sur le site www.travailler-mieux.gouv.fr) visant à renforcer la protection des travailleurs.
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