Recélant encore des zones d’ombres quant à son origine et sa physiopathologie, le syndrome douloureux régional complexe (SDRC ou algodystrophie) a fait l’objet de nouvelles recommandations élaborées par trois sociétés savantes - la Société française de rhumatologie (SFR), la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) et la Société française d’anesthésie réanimation (Sfar) – et présentées en décembre dernier lors du congrès de la SFR (1).
Si le suivi des critères de Budapest (définis en 2004) et une évaluation pluriprofessionnelle sont recommandés pour le diagnostic, quatre types de symptômes sont distingués : sensitifs, vasomoteurs, sudomoteurs et œdémateux, moteurs et trophiques. En matière de prévention, la supplémentation en vitamine C et la limitation de l’immobilisation sont préconisées. Quant à la prise en charge thérapeutique, le paracétamol et les opioïdes faibles peuvent faciliter la rééducation. Les médicaments utilisés dans les douleurs neuropathiques (gabapentine, antidépresseurs tricycliques et inhibiteurs de la capture de la sérotonine et de la noradrénaline) ont également leur place lors de troubles sensitifs. Si le recours au patch de lidocaïne est conseillé en cas d’importante allodynie de frottement, la neurostimulation transcutanée et la stimulation médullaire peuvent également être des alternatives intéressantes en cas de douleurs rebelles.
(1) Présentation de Anne Bera Louville lors du 30e congrès de la SFR, 10-12 décembre 2018, Paris
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature