Première du gouvernement actuel, la Conférence de la famille, qui se tiendra le 29 avril prochain, aura pour thème central la petite enfance et du soutien que les entreprises et les pouvoirs publics peuvent apporter aux parents.
Le Premier ministre y présentera les grandes orientations de la politique familiale pour les années à venir, a annoncé Christian Jacob, ministre délégué à la Famille, lors d'une conférence de presse tenue après la remise des rapports des groupes de travail préparatoires.
Les conclusions de ces trois groupes devraient ouvrir les débats, même si Jean-François Mattei, lui aussi présent, souligne que « la concertation a été lancée très en amont et ne s'arrêtera pas avec la remise des rapports ».
Le groupe, présidé par la député européenne Marie-Thérèse Hermange, a été chargé d'étudier les modalités d'une prestation d'accueil du jeune enfant (Paje) qui simplifierait le dispositif existant. L'allocation unique est envisagée selon trois scénarios. Elle remplacerait deux, quatre ou l'ensemble des allocations familiales et avantages actuels concernant la petite enfance.
Des points info famille
Pour améliorer l'information des familles, le groupe Services à la famille et à la parentalité, présidé par la députée de Paris Françoise de Panafieu, propose la mise en place de « points info famille » locaux sur tout le territoire et la création d'un portail « famille » sur Internet. Pour soutenir la parentalité, le groupe souhaite l'amélioration de dispositifs existants qui se sont beaucoup développés ces dernières années (groupe de soutien des parents, conseil conjugal, médiation familiale, aide à la scolarité) et prône la « reconnaissance juridique des espaces-rencontres pour le maintien des liens parents-enfants » (séparés, divorcés, détenus).
Enfin, au nom du groupe Famille et entreprises, Martine Clément, sa présidente, membre du MEDEF, précise que « si l'Etat ne saurait contraindre les employeurs à quoi que ce soit, il pourrait néanmoins leur offrir un cadre juridique et fiscal incitatif ». Elle propose la création d'un « crédit d'impôt familles » qui allégerait les charges fiscales (à hauteur de 50 % des investissements annuels) des employeurs qui mettraient en place des actions, notamment des chèques-famille, pour aider leurs salariés à mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. Le rapport envisage également l'ouverture aux entreprises privées du secteur de l'accueil des enfants et des services aux familles. Cette mesure permettrait d'accroître l'offre de places. Les employeurs pourraient cofinancer des crèches interentreprises ou de quartier dans lesquelles ils auraient des places réservées.
L'ensemble de ces propositions devra être, dans les deux mois, étudié et expertisé par les départements ministériels concernés, en tenant compte du « contexte difficile des finances publiques » a précisé Jean-François Mattei.
L'adolescence sera le thème de la Conférence 2004 qui a d'ores et déjà été fixé.
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