Comment analysez-vous cette année 2011 pour les généralistes ?
Clairement, c’est une bonne année pour eux. On peut dire que le généraliste tire bien son épingle du jeu en 2011. Son chiffre d’affaires moyen progresse de 4,7 %, avec un écart peu sensible entre les différents quartiles de la profession qui ont tous progressé entre 4 et 5 %. Ces bons résultats se traduisent au niveau du bénéfice avec une hausse encore plus marquée de + 6,7% du fait de l’amortissement des frais fixes. Là encore, cette augmentation est très homogène quel que soit le niveau d’activité. Globalement, les médecins généralistes enregistrent une plus forte progression que les spécialistes ou les infirmières par exemple.
À quoi est dû, selon vous, ce bon cru pour la médecine générale ?
Le passage du C à 23 euros explique l’essentiel : 1 euro sur 22 c’est une progression de 4,3 % de la lettre clé. Ne reste donc que 0,4 % qui peut s’expliquer par une hausse de l’activité. Pendant ce temps, on voit que les charges des généralistes ont augmenté d’environ 2 % en 2011. Cela correspond en gros à l’inflation et contribue à expliquer que les bénéfices augmentent plus que les chiffres d’affaires. À mon avis, l’an prochain sera un peu plus tendu que 2011 car les bénéfices 2011 vont générer plus d’impôts et, surtout, plus de charges sociales en 2012.
Avec 79 000 euros de revenus, les généralistes seront-ils victimes des hausses d’impôts attendues ?
A priori non, même si on ne sait pas encore ce que comportera la loi de Finances pour 2013. Celle de 2012 a déjà gelé l’augmentation des tranches du barème qui ne suivent plus l’inflation. Le gouvernement n’a pas dit s’il maintiendrait ce dispositif en 2013, mais s’il revenait dessus, cela lui coûterait 3 milliards d’euros… Pour le reste, la nouvelle tranche à 45 % ne devrait concerner pratiquement personne chez les généralistes, puisqu’on évoque les revenus supérieurs à 150 000 euros par foyer ou par part fiscale.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature