« CETTE ÉTUDE représente un nouveau progrès majeur vers l’identification des hommes ayant un risque génétique accru de cancer du testicule. L’identification des hommes à haut risque pourrait permettre une détection précoce ou une prévention du cancer », explique dans un communiqué le Dr Clare Turnbull (Royaume-Uni), première signataire de l’étude.
« Les gènes situés dans ces loci nous offrent des indices sur les mécanismes sous-tendant le développement du cancer testiculaire. À terme, cela pourrait nous permettre de développer de nouvelles options thérapeutiques », ajoute le Pr Nazneen Rahman (ICR, Surrey).
Le cancer du testicule est le cancer le plus fréquent chez l’homme de 15 à 45 ans. Certains facteurs de risque ont été clairement identifiés, parmi lesquels une cryptorchidie, une tumeur germinale antérieure, une hypofertilité, une microlithiase testiculaire, et enfin une histoire familiale de ce cancer.
Il y a un an, deux études menées par une équipe américaine et une équipe britannique ont identifié trois variants communs majorant le risque de cancer du testicule.
La même équipe britannique (Clare Turnbull et coll.) publie maintenant une nouvelle étude qui a porté sur près de 1 000 hommes atteints de cancer testiculaire, dont 730 étaient déjà inclus dans la précédente étude, comparés à plus de 5 000 témoins.
Ils ont ainsi identifié des variants dans trois nouveaux loci :
- 2 variants résident sur le chromosome 5p15 au sein du locus TERT-CLPTM1L (OR = 1, 54), un locus déjà associé à de nombreux autres cancers ;
- 1 variant réside sur le chromosome 12p13 près du gène ATF7IP (OR = 1,27). Ce gène encode un facteur de transcription qui permet l’expression de TERT et il est souvent surexprimé dans les cancers ;
- enfin, 1 variant réside sur le chromosome 9p24 près du gène DMRT1 (OR = 1,37), un gène lié au déterminisme sexuel ainsi qu’à la différenciation et l’oncogenèse du testicule.
En résumé, on a pu identifier à ce jour 8 variants SNP communs situés dans 6 loci qui prédisposent au cancer testiculaire.
« Nature Genetics » 13 juin 2010, Turnbull et coll., DOI: 10.1038/ng.607
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