Plan Banlieues

Trois mesures pour la santé

Publié le 23/06/2008
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LE PLAN Espoir Banlieues, programmé pour trois ans, a finalement été lancé par François Fillon à Meaux le 20 juin, lors d'un conseil interministériel des villes. La santé n'y a qu'une portion congrue.

Trois mesures sont mises en avant : le développement des maisons de santé pluriprofessionnelles, la lutte contre le refus de soins – les praticiens contrevenants seront signalés et sanctionnés – et la mise en oeuvre de contrats locaux de santé publique. Ces derniers se situent dans le prolongement des Ateliers Santé Ville (ASV), précise-t-on au ministère de Roselyne Bachelot. Les ASV, «outils de réduction des inégalités de santé», mobilisent des ressources en sciences humaines, en épidémiologie ou en géographie de la santé.

Quant au financement, comme pour les autres dispositions du plan, hormis quelque 250 millions d'euros affectés au désenclavement des quartiers, il devrait résulter de redéploiements de crédits. Concentré sur 215 quartiers, Espoir Banlieues s'intéresse également aux transports (dessertes ferroviaires nouvelles), à la sécurité, avec 4 000 policiers supplémentaires, au travail (45 000 emplois pour les jeunes) et à la scolarité. Il est prévu de généraliser l'accompagnement éducatif dans le primaire, des expériences de « busing », pour scolariser dans des quartiers non sensibles les élèves les plus en difficulté, et la création de trente « pôles d'excellence scolaire » et d'« internats d'excellence » dans chaque académie. Le Parti socialiste parle d'un «plan Marshall promis par le candidat Sarkozy (qui) a accouché d'une souris».

Un prochain conseil interministériel des villes se tiendra à l'automne pour faire le point sur l'état d'avancement des engagements pris.

> PHILIPPE ROY

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8398