La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, du pôle santé publique du tribunal de Paris, a mis en examen douze personnes pour « infraction à la législation sur les stupéfiants », « infraction à la législation sur les produits vénéneux » et « escroquerie à la Sécurité sociale », à la suite d'un trafic de produits de substitution à l'héroïne, du Subutex principalement, ainsi que du Skenan.
Deux médecins et trois dealers présumés ont été mis en détention provisoire, un troisième médecin et six pharmaciens ont été placés sous contrôle judiciaire. L'enquête de la brigade des stupéfiants a commencé il y a six mois avec l'arrestation d'un homme qui était en possession de trente-deux ordonnances.
Elle a ensuite remonté la filière jusqu'aux médecins – qui délivraient une ordonnance contre 20 euros et se faisaient en outre payer les consultations grâce à de fausses attestations CMU ou AME – et jusqu'aux pharmaciens – chez qui les trafiquants se procuraient gratuitement le produit avec, de même, de fausses attestations.
Le préjudice de Sécurité sociale serait de 500 000 euros au moins.
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