ANTIQUITES
C'est un monde infini que celui de l'estampe, plein de sous-entendus quand elles sont japonaises, d'imaginaire s'agissant des « enfants amoureux de cartes et d'estampes », de mystère quand c'est Daumier qui caricature le collectionneur monomaniaque dont on voit, rien qu'à son attitude, qu'il en maîtrise tous les critères et le vocabulaire.
L'estampe c'est d'abord une affaire de connaisseurs. Avant de l'aborder, mieux vaut savoir distinguer un burin d'une pointe sèche, une litho d'une gravure, savoir ce qu'est un « premier état », un « avant-la-lettre », connaître le sens d'un numéro, et celui d'un tirage limité.
Ancienne ou moderne, unique ou plurielle, l'estampe est surtout le meilleur moyen d'accéder aux grands maîtres à un prix relativement modéré. Les noms de Rembrandt, Tiepolo, Callot, Géricault, voisinent avec ceux de Renoir, Toulouse-Lautrec, Matisse, Picasso, Kandinsky, à des prix qui, s'ils s'élèvent parfois, pour les feuilles les plus rares, au delà de 100 000 euros, partent de beaucoup plus bas. un Rembrandt à moins de 1 000 euros, c'est trouvable, car une estampe est par définition un multiple et son prix dépend plus de sa rareté, de la qualité du tirage et de l'état de conservation que de la célébrité de l'auteur ; et, bien sûr, de l'agrément du sujet, puisque, dans tout achat d'une uvre d'art, le premier des critères est de se faire plaisir. Dans la fourchette de 50 à 500 euros, le salon présente aussi de jolies lithos contemporaines pleines de couleurs et de gaieté, signées d'artistes peu connus mais qui ne demandent qu'à le devenir.
Salon international de l'estampe, du samedi 29 au lundi 31 mars, 11 h-19 h, espace Auteuil,porte d'Auteuil, 75016 Paris, entrée : 8 euros.
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