:DE NOTRE CORRESPONDANTE
LA Mission de la conférence régionale de santé a été élargie par la loi du 9 août 2004 sur la santé publique. C'est désormais une instance permanente, dotée d'un président et d'un bureau issu de six collèges et dont les membres disposent de mandats fixés à trois ans. Cent vingt personnes, représentant des institutions, des organismes d'assurance-maladie, des malades, des professionnels de santé, des acteurs associatifs du secteur sanitaire et social, de personnalités et d'acteurs du monde économique, étaient donc réunies très récemment en Avignon pour mettre en place cette conférence. Chargée d'abord de discuter des orientations du plan régional de santé publique (Prsp) qui devra être arrêté au printemps 2006, elle procède également à l'évaluation des conditions dans lesquelles sont appliqués les droits des malades et des usagers du système de santé et travaille sur le rapport d'activité de l'ARH et le programme d'action de la mission régionale de santé.
Inégalités de santé.
C'est ainsi qu'après l'élection du Pr Sanmarco au poste de président et de son bureau, toutes les missions par le menu lui ont été présentées.
Jean Chappellet, le directeur de la Drass, a résumé le contenu du Prsp, élaboré en fonction de consultations menées en deux temps auprès des élus, de professionnels et d'usagers et des constats établis à l'issue de ces consultations. « La région Paca est caractérisée par une situation économique contrastée génératrice d'inégalités de santé importantes, rappelle le rapport. Et ce n'est pas sans conséquences sur la santé de la population et les conditions de vie. Par ailleurs, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est une des régions où l'éventail des revenus est le plus large, notamment en raison des bas revenus, plus faibles qu'ailleurs. » Ce constat peut expliquer une situation régionale plutôt satisfaisante au regard des indicateurs synthétiques globaux (espérance de vie, mortalité générale et prématurée). « Mais force est de constater que la région présente une situation moins favorable pour certaines causes spécifiques ou certains groupes de populations. Ainsi, elle affiche une forte surmortalité par sida, une surmortalité par cancer du poumon chez les femmes, ainsi qu'une surmortalité générale chez les jeunes de moins de 30 ans. Certains territoires présentent également une surmortalité pour des causes spécifiques : cancers des voies aérodigestives, notamment chez les femmes, accidents de la route, suicides, maladies de l'appareil respiratoire ou maladies vasculaires cérébrales. »
Un certain nombre de problèmes de santé spécifiques à la région ont pu être recensés et pris en compte dans le plan : la souffrance psychique, le suicide, l'usage de drogues, le VIH/sida, le VHC, les IVG, la dépendance des personnes âgées et l'obésité. Il ressort du diagnostic et des consultations que l'action publique en Paca doit intervenir prioritairement dans trois domaines d'action : la souffrance psychique, la précarité et la dépendance, liée notamment au grand âge. Outre la déclinaison des plans stratégiques nationaux et des programmes de prévention déjà énoncés. La conférence régionale de santé donnera son avis sur les vingt programmes en cours de réalisation.
* « Le Quotidien » du 9 décembre.
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