«E VALUATION des facteurs de risque cardio-vasculaire par mesure de l'intima-media des carotides » était le thème de l'atelier de cardiologie, animé par le Dr Alain Lévy, cardiologue. Son objectif était de montrer aux médecins généralistes une méthode d'appréciation du risque cardio-vasculaire non invasive, fiable et reproductible : l'échographie de la carotide primitive. En effet, il existe une relation quasi proportionnelle entre l'épaisseur de la paroi postérieure de la carotide commune mesurée au-dessous du bulbe par échographie et le risque de survenue d'une complication cardio-vasculaire (infarctus du myocarde, AVC). L'épaisseur intima-media (EIM) apparaît comme un marqueur de risque préathérosclérotique, indépendant des autres facteurs de risque : HTA, diabète, tabac, etc. Elle est considérée comme normale lorsqu'elle est comprise entre 0,65 et 0,70 mm. Au-delà, le risque cardio-vasculaire est de l'ordre de 20 % à dix ans. Elle constitue donc un témoin direct visuel du risque cardio-vasculaire. La mesure de l'EIM s'effectue instantanément et s'inscrit dans le cadre de la quantification du risque cardio-vasculaire global d'un individu, de la détection du risque ischémique et de la probabilité de calcifications coronaires ou de l'évaluation de l'efficacité de certains traitements (statines, IEC...). A plus long terme, elle devrait permettre de mettre l'accent sur l'importance de corriger les facteurs de risque cardio-vasculaire et de mieux screener????? les populations à très haut risque.
L'atelier de gastro-entérologie, animé par le Dr Corcos, consistait en un stand d'endoscopie virtuelle. L'objectif était de permettre aux médecins généralistes de réaliser une endoscopie digestive haute ou basse, à l'aide d'un simulateur virtuel développé par la firme Simbionix : il s'agit d'un véritable endoscope muni d'un capteur que le médecin manipule à l'intérieur du corps d'un mannequin. Des cas cliniques de pathologie digestive haute et basse élaborés par des hospitaliers à partir de cas réels leur étaient proposés ; les images vidéo étaient très proche de la réalité pathologique (varices sophagiennes, tumeur, polype, etc.) A tout moment, le médecin pouvait savoir le niveau du tube digestif ou s'il provoquait ou non une douleur lors de la manipulation de l'endoscope.
Un simulateur d'endoscopie digestive
Il pouvait pratiquer une biopsie, avec visualisation d'un saignement secondaire au geste pratiqué ; enfin, il pouvait également prendre connaissance des erreurs commises. Ce simulateur est actuellement disponible dans certains services hospitaliers de gastro-entérologie. Il est destiné aux internes, afin qu'ils fassent l'apprentissage de cette technique, puis qu'ils se perfectionnent. Il est également présenté à des gastro-entérologues lors d'EPU.
Enfin, l'atelier de pneumologie, animé par le Dr Berrissoul, pneumologue, était l'occasion pour le médecin généraliste d'effectuer sur lui-même une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) ; le but étant de lui faire une démonstration de cette technique. La spirométrie permet de mesurer les volumes mobilisables [capacité vitale, volume de réserve inspiratoire, expiratoire, volume expiratoire maximal à la première seconde (VEMS)]. La courbe débit-volume, obtenue à partir d'inspirations et d'expirations forcées, était tracée, et une mesure de la saturation en oxygène (SAO2) par oxymétrie au doigt était également effectuée. Les résultats obtenus étant variables avec l'âge et les mensurations, des normes sont disponibles pour leur interprétation. Facilement réalisable, très reproductible, l'examen spirométrique permet le dépistage d'un trouble ventilatoire : obstructif lorsque le débit expiratoire maximal est diminué, alors que la capacité vitale est normale ; ou restrictif, lorsque les capacités sont diminuées. Il permet également le diagnostic d'une hyperréactivité bronchique (asthme) et le suivi des troubles ventilatoires. Enfin, il permet d'estimer le pronostic de ces troubles. Les appareillages aujourd'hui sont performants, peu coûteux, et les résultats obtenus sont fiables.
Ateliers de gastro-entérologie animés par le Dr Olivier Corcos (service du Pr Ruszniewski, hôpital Beaujon), de cardiologie animé par le Dr Alain Lévy (Paris) et de pneumologie animé par le Dr Fouad Berrissoul (Paris), parrainés par le laboratoire AstraZeneca
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