QUAND ON SAIT que 50 % des patients avouent avoir modifié la prescription de leur médecin et que 41 % ne respectent pas la posologie et/ou la durée du traitement, on comprend que l'observance reste un problème crucial, dont la résolution passe par une meilleure compréhension des conséquences des maladies non traitées et des enjeux thérapeutiques. D'où l'idée du coaching, que BMS mettra en place dans quatre grands domaines thérapeutiques où il jouit d'une bonne notoriété : l'arthrose, l'automédication, le cholestérol et l'HTA. Des domaines où le patient doit être un acteur quotidien de sa prise en charge.
En pratique, le programme élaboré par BMS comprend, depuis le mois d'octobre, un rendez-vous sur les principales radios, au cours duquel un médecin répond aux questions des auditeurs. Des « guides santé » édités par Albin Michel seront bientôt disponibles dans les librairies ; ils permettront aux patients de retrouver en une centaine de pages les données théoriques et pratiques d'une bonne prise en charge. Le premier, dont la parution est prévue en mars et qui coûtera moins de 10 euros, traitera de l'arthrose. Un deuxième ouvrage sera consacré au cholestérol.
Le rôle du pharmacien.
Comme l'a montré l'étude ThéOprAt dans l'arthrose, le pharmacien et son équipe sont souvent confrontés à des demandes de conseils, qu'ils soient non médicamenteux (22 % des patients) ou médicamenteux (40 %). Afin de permettre à l'officinal de répondre à ses attentes, Upsa a mis en place à leur intention un programme d'actions personnalisées. Après un bilan réalisé en collaboration avec IMS, chaque pharmacie pourra bénéficier d'une offre de services allant des formations aux conseils à l'optimisation du point de vente. L'objectif du programme est de toucher au moins cinq mille pharmaciens.
Bien entendu, la relation médecin-patient est au centre du problème. A ce titre, le programme ThéOprAt (« le Quotidien » du 15 décembre 2004) illustre la démarche du Coaching santé Upsa. Il propose aux généralistes des outils adéquats pour informer, suivre et mieux impliquer leurs patients en utilisant un livret de formation, des aides à la consultation, des fiches patients et un carnet de suivi. Tous ces outils permettent une meilleure éducation du patient arthrosique sur la pathologie et son traitement, qu'il soit médicamenteux ou non.
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