«ON NE PEUT pas encore parler de situation alarmante, affirme le Dr Delphine Segond, de la Ddass du Nord. Mais nous avons enregistré 3cas groupés d’infections à méningocoques dont 2décès dans une zone située au sud de Valenciennes.» Une situation qualifiée d’épidémique alors même que les données 2006 se situent dans la moyenne habituelle. La Ddass du Nord enregistre environ 60 à 70 cas d’infections à méningocoques chaque année. En 2005, sur les 65 cas recensés, 36 l’ont été dans les cinq premiers mois. «Cette année, nous en sommes à 31cas dont 3décès pour les cinq premiers mois. Mais on note en mars, avril et mai un doublement des cas dus au sérotypeB: 16 contre 8cas en 2005», poursuit le médecin inspecteur de la Ddass.
Pour l’heure, la situation épidémiologique est différente de celle qui sévit en Seine-Maritime depuis quatre ans (voir « le Quotidien » des 26 janvier et 10 mars 2006) et pour laquelle une campagne inédite de vaccination avec un vaccin spécifique mis au point en Norvège devrait commencer le 12 juin prochain. Celle-ci concernera d’abord les enfants âgés de 1 à 5 ans de la région de Dieppe, puis s’étendra progressivement aux enfants et adolescents de 1 à 19 ans.
Une telle campagne n’est pas envisagée dans le Nord, bien que le même sérotype ait été retrouvé chez un des patients décédés, les autres sont en cours d’analyse. Pas d’alerte donc. Mais un courrier va être adressé aux médecins libéraux et hospitaliers pour les informer de la situation épidémiologique et rappeler les signes précoces de la méningite, tandis que la préfecture du Nord se charge de communiquer en direction du grand public.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature