Le Temps de Noël
Les bouleversements politiques, les incertitudes de la jeunesse, l'amour filial, la joie de vivre : dans « Good Bye, Lénine ! », l'Allemand Wolfgang Becker a su mettre en parallèle le plus grand chambardement européen de ces trente dernières années (la chute du mur de Berlin) et quelques modestes, mais émouvants destins individuels. Et il a été justement récompensé par six des prix décernés par l'Académie du cinéma européen : meilleur film, meilleur acteur (Daniel Bruehl), meilleur scénariste (Bernd Lichtenberg) et prix du public réalisateur, acteur et actrice (Katrin Sass).
« Le tournage de ce film a été un cauchemar, tout est allé de travers, se souvient le réalisateur. Si nous avions su à l'époque que nous aurions toutes ces récompenses, cela nous aurait beaucoup aidé. » Le public n'a pas attendu pour faire un succès au film : 6,5 millions de spectateurs en Allemagne, un million en France.
Il reste quand même quelques prix pour les autres. Entre autres : Charlotte Rampling, qui dit se sentir particulièrement européenne, reçoit le prix de la meilleure actrice pour « Swimming Pool », Lars von Trier celui du meilleur réalisateur pour « Dogville » et le Russe Andreï Zviaguintsev le prix Fassbinder-découvertes pour « le Retour ».
L'Académie européenne du cinéma, présidée par Wim Wenders, a aussi décerné un prix à Claude Chabrol pour l'ensemble de son uvre. Le cinéaste n'a pas mâché ses mots : « Cette notion d'Europe me fascine. Je ne vois pas pourquoi il ne serait pas possible de faire un grand cinéma européen. Chacun parlerait de son coin et serait financé par tous les autres. Il faut créer une banque européenne du cinéma. Il y a du pognon en Europe, prenons-le ! »
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