Les trichophyties constituent un problème de santé émergeant dans les sports de combat. Une épidémie à Trichophyton tonsurans a été rapportée en 2004 chez les judokas français de haut niveau ; 74 cas dont 51 primo-infections et 23 recontaminations ont été observés cliniquement chez les sportifs (plaques érythémateuses inflammatoires, squameuses ou non), âgés en moyenne de 17 ans. Cinquante-trois cas ont été confirmés biologiquement. Les zones d'affrontement de ce sport, les avant-bras, la région cervico-faciale, la face antérieure du tronc, le cuir chevelu, étaient les régions les plus touchées. Ce qui plaide en faveur d'une contamination interhumaine et non d'une contamination par le tapis de sol. Des insuffisances d'hygiène ont été les principales raisons de cette épidémie. La prise en charge s'est révélée complexe nécessitant un traitement local mais aussi systématique en raison de l'existence démontrée d'un portage asymptomatique au niveau du cuir chevelu. L'éviction sportive a été la règle, ainsi que les mesures d'hygiène. Une prise en charge qui a été couronnée de succès au vu des données épidémiologiques de la saison 2005/2006 qui ne comptait plus que 13 cas cliniquement actifs.
Epidémie de trichophyties cutanées à T. tonsurans chez des judokas de haut niveau. E. Esteve, D. Defo, D. Rousseau, D.-M. Poisson, P.-C. Pesquiès, Orléans.
26e Congrès de la Société française de médecine du sport, Centre national de rugby, Linas Marcoussis.
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