Jazz-Rock
1952. Politiquement, cette année est assez tendue. La France est engluée dans le bourbier en Indochine et les Etats-Unis, avec l'aide d'une force internationale, dans celui de la Corée. Bref, les deux blocs se regardent en chiens de faïence.
Musicalement, et surtout dans le domaine du jazz, la situation est nettement plus « cool », comme le prouve la parution récente du coffret « les Trésors du jazz 1952 » (Le Chant du monde/Harmonia Mundi - 7 CD), qui regroupe 104 plages enregistrées aussi bien par des musiciens américains que par des jazzmen français.
Le début des années 1950 est aussi une période de transition en jazz. Le disque microsillon est en train de supplanter le 78 tours. Les « révolutionnaires » du be-bop s'affirment, alors que les « classiques » et les vétérans poursuivent leur travail qui fera date, faisant du jazz une musique très vivante dans ses diversités.
L'auditeur (re)croisera donc dans cette compilation d'André Francis et Jean Schwarz aussi bien Louis Armstrong, Sidney Bechet, Wilbur de Paris, Duke Ellington, Count Basie, Lester Young, Django Reinhardt, Ella Fitzgerald ou Billie Holiday que la jeune garde d'alors personnifiée par Miles Davis, Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Charles Mingus, Gerry Mulligan, André Hodeir, Thelonious Monk, Lee Konitz ou Art Pepper et le MJQ de John Lewis, qui fait ses débuts cette année-là. Des documents sonores absolument historiques.
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