Après des années d’errance, 2011 aura été pour l’ASIP-Santé (Agence des systèmes d’information partagés en Santé), qui pilote le DMP depuis 2009, l’année du lancement du dossier médical personnel. Et non de son déploiement. « On l’a juste ouvert en décembre 2010 aux professionnels de santé pour vérifier qu’il marchait, précise Jean-Yves Robin, directeur de l’ASIP. Il n’y a pas eu de problème majeur ni d’incidents de sécurité parce qu’on a pris le temps de faire tous les tests de sécurité, et ça marche ».
Au cours de l’année 2011, 52 000 dossiers auront été progressivement ouverts, essentiellement dans les quatre régions pilotes : l’Alsace, l’Aquitaine, la Franche-Comté et la Picardie, avec une dizaine d’établissements et quelques professionnels libéraux qui ont participé à son lancement. L’ASIP a aussi signé des appels à projet sur le DMP pour 2012 avec 33 nouveaux établissements de santé (dont cinq CHU). Quelque 90 contrats ont été signés avec des éditeurs, et Jean-Yves Robin prévoit que tous les logiciels métiers devraient être déployés vers la fin 2012.
Quant au nombre de DMP opérationnels à la fin de l’an prochain, Jean-Yves Robin ne se risque plus aux pronostics. Tout au plus indique-t-il que « dès la fin 2012,certains bassins auront atteint la masse critique de DMP ». L’ASIP projetait d’organiser à la fin de 2011 une revue fonctionnelle du DMP. Elle devrait avoir lieu en janvier 2012, et sera consacrée aux premiers retours du début de déploiement du DMP, en présence des acteurs intéressés, établissements, professionnels, et éditeurs de logiciels. Cette revue pourrait aussi être l’occasion d’annoncer ce que sera le DMP 2, c’est-à-dire le dossier modifié pour tenir compte des souhaits des professionnels qui l’expérimentent.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature