POUR FRIMER au soleil ou simplement attirer les regards, rien de tel qu'un coupé-cabriolet. Les femmes raffolent de ce genre de voiture. Les hommes célibataires aussi, d'ailleurs. Probablement pour des raisons différentes !
Jadis circonscrit à une clientèle marginale, le marché du coupé cabriolet s'est aujourd'hui démocratisé. Cette montée en puissance doit beaucoup à la 206 CC, chef de file d'une dynastie qui a, entre autres, donné naissance à la Tigra Twin Top et à la Micra CC.
Si le succès de la 206 CC ne s'est jamais démenti – y compris en fin de carrière –, c'est parce qu'elle offrait un bon rapport prix/agrément.
Mais le fait d'être une star n'exonère pas de la critique. Celle faite à la 206 concernait son style en configuration coupé. La longue partie arrière surmontée de deux barres n'était pas du meilleur goût. Loger un toit en dur dans un espace réduit implique il est vrai des contraintes dont les conséquences ne sont parfois pas indolores.
Peugeot a donc repris le problème à la base en se séparant du carrossier Heuliez qui avait conçu le mécanisme de toit de la 206 CC. On est jamais si bien servi que par soi-même. La 207 CC en apporte la preuve éclatante.
Grâce à son toit repliable en trois parties, et vingt-cinq secondes, chrono en main, elle exhibe une silhouette plus sexy en mode coupé. C'était le but recherché. Il est atteint.
Outre son physique de starlette, elle affiche de notables progrès au niveau de la qualité des matériaux, tout en offrant un confort de suspension remarquable.
Le revers de la médaille.
Toute médaille a, hélas, son revers. Lorsqu'on la rudoie un peu, la 207 CC a une propension à se dandiner en sortie de virage. Etonnant, quand on connaît le savoir-faire de Peugeot pour tout ce qui touche de près ou de loin aux trains roulants.
Ce caractère légèrement surviveur est assurément lié à un amortissement trop souple, générateur de mouvements de caisse, heureusement sans effets dévastateurs sur la tenue de route.
Autre point négatif, la commande de boîte, rugueuse sur les versions essence. Rien de bien méchant, cependant. Mais le fait est que les passages de rapports sont quelquefois pénibles.
Globalement, la 207 CC reste malgré tout un modèle de convivialité. Une compagne agréable, malléable, grâce à une direction électrique bien étudiée. Madame appréciera.
D'une longueur identique à celle de la berline, la CC est évidemment plus lourde (144 kg) du fait de la présence du mécanisme de toit.
Au chapitre moteur, la 207 CC inaugure une version 120 ch atmosphérique que Peugeot n'a pas cru bon de proposer à l'essai ! Curieux.
Produite à Madrid, elle précède de quelques mois l'entrée en scène de la sportive 175 ch et du break SW, 206, 207, même combat !
La 207 CC, en bref
– Longueur : 4,037 m.
– Largeur : 1,972 m (avec rétros).
– Hauteur : 1,397 m.
– Empattement : 2,540 m.
– Nombre de places : 2 + 2.
– Capacité réservoir : 50 l.
– Volume du coffre : 370 dm3 ou 449 l (coupé), 145 dm3 ou 187 m (cabriolet).
– Poids : de 1 352 à 1 418 kg.
– Boîte de vitesses manuelle 5 ou automatique 4.
– Pneumatiques : 195/55 R16 (base).
– Motorisations, performances, consommation moyenne :
1,6 l 16 S, 120 ch (7), 200 km/h, 6,5 l,
1,6 l 16 S, 150 ch (9), 210 m/h, 7,2 l,
1,6 l HDi FAP, 110 ch (6), 193 km/h, 5,2 l.
lES PLUS : Style, qualité des matériaux, confort, système de repliement du toit.
LES MOINS : Commande de boîte (essence), places arrière symboliques, train arrière en sortie de virage, climatisation manuelle, ESP, régulateur et limiteur de vitesse en option en version Sport (base).
PRIX:
– 1,6 l 120 ch essence : de 18 200 à 23 650 euros,
– 1,6 l 150 ch essence : 21 850 et 23 700 euros,
– 1,6 l HDi FAP, 110 ch : de 21 000 à 25 350 euros.
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