Le courrier a été adressé à tous les patients potentiellement concernés. « Nous avons ouvert des plages supplémentaires de consultations dédiées afin que ces patients puissent être vus par un dermatologue dans la journée ou dans les deux jours », explique le Pr Jean-Damien Ricard, président du CLIN (Comité local de lutte contre les infections nosocomiales).
Le patient à l’origine de l’épidémie a été hospitalisé à deux reprises dans le service d’hépato-gastro-entérologie. « Il s’agit d’une gale norvégienne, une forme extrêmement profuse et hyperkératosique et paradoxalement moins prurigineuse que la gale classique caractérisée par une augmentation des démangeaisons le soir ou après un bain chaud », souligne le Pr Ricard. Cette forme rare de gale atypique a entraîné un retard de diagnostic. La gale n’est évoquée que lors d’une deuxième hospitalisation en août dernier, « devant la persistance des lésions diffuses eczématiformes résistant au traitement bien conduit ». Un prélèvement confirme le diagnostic.
Un travail de fourmi.
Le cas est signalé à l’Agence régionale de santé (ARS) et des investigations sont menées au sein de l’hôpital par l’Unité d’hygiène et de lutte contre les infections nosocomiales, le CLIN, la médecine du travail et le service concerné. Des mesures d’isolement du patient sont prises. « Trois ou quatre infirmières se sont immédiatement plaintes de symptômes évocateurs de gale. L’ensemble du personnel en contact avec le patient a été vu par le médecin du travail et le diagnostic de gale posé chez 11 infirmières », indique le président du CLIN.
Au recensement des soignants susceptibles d’avoir été en contact avec le patient infecté, s’ajoute celui de tous les patients qui ont pu être en contact avec les soignants et le patient infectés, « un travail de fourmi indispensable », relève le Pr Ricard. À ce jour, un seul cas de transmission à un patient qui partageait la chambre du malade infecté, a été observé. Les premières consultations ont commencé à l’hôpital Louis-Mourier.
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