A travers les musées

On peut s'intéresser au dessin sans avoir l'intention d'acheter. Dans les musées parisiens, rien n'est à vendre. Les amateurs sont pourtant nombreux à s'inscrire aux visites contingentées organisées pour entrevoir, l'espace d'une journée, d'une semaine ou d'un mois entier, quelques-unes des milliers de feuilles cachées en temps normal dans des cartons ou des tiroirs. La Semaine parisienne du dessin donne l'occasion de faire prendre l'air à certaines d'entre elles, autour d'un thème ou d'un artiste.

La Bibliothèque historique rend hommage à Feodor Hoffbauer, Allemand de naissance, Parisien d'adoption et architecte de son état qui, dans les années 1860, a à cœur de conserver sur papier le souvenir du vieux Paris en voie de disparition.
Carnavalet évoque, à travers les dessins et aquarelles de la collection Seligman, le Paris déjà transformé de la Belle Epoque.
Le musée Bourdelle nous fait connaître un Bourdelle collectionneur de dessins de son temps : Rodin, Van Gogh, Ingres, Puvis de Chavannes...
La collection du peintre Georg Bazelitz, exposée à l' Ecole des Beaux-Arts, est entièrement consacrée aux nus allongés et enchevêtrés du maniérisme italien du XVIe siècle.
Dans un registre plus classique, la collection Jan Krugier, exposée jusqu'à l'été à Jacquemart André, contient tous les grands noms, du Tintoret à Matisse en passant par le Guerchin, Rembrandt et Picasso.
Et l' Institut néerlandais raconte la démarche, tournée vers les grands maîtres passés et contemporains, d'un collectionneur de dessins du XVIIIe siècle.
On ira voir aussi des dessins chez Hermès, sous la forme d'un hommage à René Princeteau, sourd et muet de naissance, mais excellent cavalier et grand peintre de chevaux.
Et on verra aussi quelques bonnes feuilles en général à la BNF Richelieu, et au château de Chantilly, où les inépuisables collections du duc d'Aumale sont toujours sources d'heureuses surprises.

Pour tous détails sur les dates de ces expositions et pour s'inscrire, téléphoner au 01.45.22.61.05.