REFERENCE
Prise en charge immédiate
Rarement isolé mais plus souvent rencontré au cours d'un polytraumatisme, le traumatisme du larynx nécessite une prise en charge immédiate. Dès les premières secondes, les fonctions vitales doivent être évaluées.
Trachéotomie ou intubation
La dyspnée, avec éventuellement tirage, représente le principal facteur de gravité pouvant amener à pratiquer une trachéotomie ou une intubation en urgence sur les lieux de l'accident. Il faut également rechercher les lésions associées (pharyngées, vasculaires, nerveuses, rachidiennes) et déterminer les circonstances du traumatisme, sa nature et son évolution.
Accidents, agressions, suicides
Parmi les principales étiologies, on retrouve les accidents (voie publique, sport - judo, karaté, rugby -, plus rarement des morsures), les agressions et les suicides (strangulation, arme blanche, pendaison). Les lésions sont le plus souvent sus-glottiques, glottiques ou trachéales.
Une décompensation rapide
Lorsque l'urgence paraît différée, devant des signes cliniques plus discrets (dyspnée, dysphonie, dysphagie, odynophagie, hémoptysie, emphysème, anomalies des parties molles...), la prudence s'impose néanmoins car le patient n'est pas à l'abri d'une décompensation rapide. C'est pourquoi une corticothérapie quasi-systématique (de 12 à 24 heures) est effectuée, et une hospitalisation pour surveillance et bilan pratiquée.
Laryngoscopie, épipharyngoscopie, fibroscopie
L'examen clinique repose sur la laryngoscopie, l'épipharyngoscopie et la fibroscopie dynamique et morphologique qui permettent de rechercher un hématome, un oedème, une déchirure. Au terme de ces examens, selon les dégâts, la gravité du traumatisme est déterminée (stades 1 à 5 de la classification de Schaeffer et Furhmann).
Radio : parties molles
La radiographie standard permet de mettre en évidence des lésions des parties molles, des lésions du rachis, une lame d'emphysème. Le scanner montre les lésions des parties molles et les fractures du cartilage.
Chirurgie parfois nécessaire
Dans certains cas, la chirurgie apparaît nécessaire : fracture déplacée du larynx, désinsertion des cordes vocales, désinsertion de l'épiglotte, désinsertion cricothyroïdienne, plaies...
D'après la communication de J. Vialard (centre hospitalier de Saint-Denis) lors du 109e Congrès de la Société française d'oto-rhino-laryngologie et de chirurgie de la face et du cou.
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