Centre de transplantation rénale à l'université Johns Hopkins de Baltimore (Etats-Unis). Là, comme dans d'autres centres, on pratique des greffes rénales avec donneur vivant : un candidat à la transplantation reçoit le rein d'un volontaire, celui-ci étant un membre de sa famille, le conjoint ou un ami. Mais il arrive que, du fait d'une incompatibilité entre le receveur et le donneur, la greffe ne soit pas possible. Cette situation d'incompatibilité a été observée dans le même laps de temps chez trois paires « candidat donneur-candidat à la greffe », que nous appellerons « donneur-receveur » : Julia-Jeremy (amis), Connie-Tracy (sœurs), Paul-Germaine (fiancés). Fort heureusement, une infirmière coordinatrice, en analysant la base de données de soixante paires, a constaté des compatibilités croisées entre ces trois couples : Julia-Tracy, Connie-Germaine et Paul-Jeremy. Les trois paires ont été d'accord pour ces échanges.
Il fallait, pour des raisons éthiques, réaliser les trois prélèvements et les trois greffes au même moment. Ces six interventions ont été effectuées par trois équipes chirurgicales le 28 juillet. Chaque équipe a travaillé pendant onze heures.
Les trois donneurs et les trois greffés vont bien.
Si des doubles échanges, impliquant deux couples, ont déjà été réalisés (notamment quatre fois à l'hôpital Johns Hopkins), c'est la première fois, semble-t-il, qu'un triple échange a été tenté... et réussi.
« Lancet » du 9 août 2003, p. 456.
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