« La transparence » est une expression très en vogue au gouvernement mais, me paraît-il, peu apprécié à l’Assemblée nationale. Si le gouvernement a élaboré le décret dit « Sunshine Act » (ou « Acte d’ensoleillement » !) pour les médecins, en estimant qu’à partir d’une somme de 10 euros l’industrie pharmaceutique a le pouvoir de les acheter, quel décret doit-il également instituer pour les députés socialistes et de droite qui ont accepté l’invitation à déjeuner du fabricant de cigarettes British American Tobacco qui a déboursé 10 000 euros pour ce repas ? Si la transparence des liens d’intérêts entre industriel et médecins devient obligatoire, et que cette transparence nécessite que tous les « avantages » perçus au-delà de 10 euros par les médecins soient rendus publics sur le Web, par éthique et déontologie envers leurs électeurs, les députés ne devraient-ils pas appliquer cette même transparence ?
La morale de cette histoire : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
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